Plus de 7 millions d’électeurs inscrits au registre électoral sont appelés à se rendre aux urnes, dimanche 15 septembre, pour élire, pour la deuxième fois depuis 2011, un président de la République.
Le vote de quelque 386 053 Tunisiens à l’étranger prévu les 13, 14 et 15 septembre a débuté jeudi 12 septembre à 23H00 (heure locale) à Sidney, en Australie en raison du décalage horaire. Le dernier bureau à fermer ses portes est à San Francisco (USA).
Au cours de ce scrutin au suffrage universel, le président doit obtenir la majorité absolue des voix pour être élu au premier tour. Dans le cas contraire, les deux candidats ayant le plus de voix seront opposés lors d’un second tour dont la date n’est pas connue.
Vingt six candidats sont dans la course présidentielle. Le 31 août dernier, l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) avait validé une liste de 26 candidats après la réception de 97 dossiers de candidature.
Le conseil de l’instance s’était réuni, le jour même, après l’expiration des délais de retrait des candidatures, l’examen des dossiers complets des candidats et les jugements rendus par le Tribunal administratif, avant d’annoncer la liste définitive.
Le bulletin de vote pour l’élection présidentielle comporte de ce fait le classement des 26 candidats tel que établi par l’ISIE, leurs noms et leurs photos malgré le retrait des candidatures de Slim Riahi et de Mohsen Marzouk vendredi peu avant minuit, un jour précédent l’élection.
Ce samedi 14 septembre, jour de silence électoral marque l’aboutissement d’une campagne jugée globalement « calme » et dénuée à proprement parler de violence hormis quelques échanges tendus entre les partisans de certains candidats en campagne.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le président de l’ISIE Nabil Baffoun a estimé que la campagne électorale pour l’élection présidentielle anticipée a démarré à un rythme assez faible sans infractions graves.
Toutefois, a-t-il dit, les infractions se sont aggravées à l’approche du jour du scrutin. Elles concernent en particulier le dépassement du plafond du financement de la campagne, l’exploitation des enfants durant les campagnes, la publicité politique camouflée et l’instrumentalisation des institutions publiques au profit des campagnes électorales de certains candidats.
Le chef du gouvernement provisoire Kamel Morjane avait souligné, le 3 septembre 2019, la nécessité pour l’administration de faire preuve de neutralité et de se tenir à égale distance de tous les candidats à l’élection présidentielle.
Présidant, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré à l’organisation de l’élection présidentielle anticipée, Morjane avait insisté sur la nécessité de réunir les conditions matérielles et logistiques nécessaires pour faire réussir cette échéance.