Passé en avant-première, le 11 septembre, soit une date symbolique, à la maison de la culture « Ibn-Rachiq », le film documentaire « Au nom de Dieu » de Abdellatif Garrouri, journaliste à la télévision nationale, tente de diffuser les valeurs sublimes de la tolérance et de l’acceptation de l’Autre dans ses différences culturelles et théologiques.
Ce documentaire dont les personnages sont bien réels traite d’un sujet aussi rassembleur et universel que celui du dialogue interreligieux, comme un phénomène transnational, consacrant l’osmose de culte monothéiste des trois religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam.
Cela implique, dans une large mesure, les autres représentations divines à l’esprit spirituel. L’auteur, à partir d’un vrai mariage mixte d’un Tunisien avec une Italienne, essaye de montrer qu’un monde uni et solidaire pourrait être possible. Et que la différence d’ordre culturel ou religieux ne pose nullement problème.
La capacité de collaboration entre communautés religieuses leur donne une nouvelle visibilité dans la société. Le dialogue inter-religieux contribue à donner une place à la religion dans la société, voire un témoignage de citoyenneté. Encore mieux, l’engagement dans un tel échange apporte des bénéfices de reconnaissance sociale et d’image positive des groupes ethniques minoritaires. Comme si le réalisateur traçait, intellectuellement, le bon profil du citoyen du monde.
Invité, en 2018, à la Conférence coréenne des religions pour la paix, notre confrère Garrouri a perçu comment les sept chefs religieux du pays adoptaient des démarches pacifiques, visant à faire des deux Corées un havre de paix. Ainsi, lui vint l’idée à l’esprit : voir grand et aller plus loin dans ses convictions personnelles. Ce dont il a pris son temps pour réaliser, au bout de quatre ans, ce documentaire « Au nom de Dieu».
Le débat post-projection fut, alors, très enrichissant. Ce documentaire n’est pas le seul à son actif; l’on peut citer, ici, d’autres du même genre cinématographique liés à la migration irrégulière et aux camps des réfugiés, « 460 », «Les oubliés de la crise malienne » et « Bent Erroumia ».
Kamel FERCHICHI