En restant à l’extérieur pendant les heures creuses, les élèves s’exposent à de nombreux risques
Chaque année, le même problème se pose :en raison de l’exiguïté des établissements scolaires et du manque de salles de permanence, les élèves des collèges et des lycées sont obligés de rester à l’extérieur pendant les heures creuses. Dans n’importe quelle cité urbaine, on peut les voir ces essaims d’élèves qui, à la sortie de l’école, s’éparpillent, tout excités de se retrouver à l’extérieur après avoir passé plusieurs heures cloîtrés dans les salles de classe. Ils prennent possession de la rue qui devient alors leur royaume. Adossés aux murs des bâtisses avoisinantes ou assis sur les trottoirs, ils se lancent dans de longs palabres sur les cours, les professeurs… et rigolent aux facéties et aux blagues de leurs camarades en attendant la prochaine heure de cours.
En restant à l’extérieur pendant les heures creuses, ces élèves s’exposent, pourtant, à bon nombre de risques : c’est dans la rue que les jeunes collégiens expérimentent leur première cigarette. C’est également dans la rue qu’ils deviennent une cible idéale pour les pickpockets qui les délestent de leurs effets personnels qui peuvent présenter de la valeur pour ces voyous, à l’instar des téléphones portables, tablettes, smartphones… Le hasard peut mettre aussi sur leur chemin des dealers de drogue qui leur vendent différentes substances qui peuvent être nocives et dangereuses pour leur santé. Pourtant, l’aménagement de salles de permanence pour garder les écoliers, les collégiens et les lycéens au sein de l’établissement pendant les heures creuses ne figure pas parmi les priorités des directeurs d’établissements scolaires qui vous diront « qu’ils ont d’autres chats à fouetter ». En effet, à chaque rentrée scolaire, ils doivent gérer la surcharge des classes en raison du nombre d’élèves souvent supérieur à la capacité d’accueil de l’établissement.
Conséquence : il y a peu ou quasiment pas de salles de classe disponibles pour accueillir les élèves pendant les heures creuses. Pourtant une solution pourrait être envisagée, à savoir celle d’aménager les emplois du temps de manière à regrouper les heures de cours afin d’éviter ainsi le maximum de cases vides correspondant aux heures que passent les élèves dans la rue. Ce qui reviendrait à envisager l’intérêt des élèves en premier. Or cela est loin d’être le cas dès lors que les emplois du temps provisoires sont souvent réaménagés en début d’année scolaire afin de satisfaire les enseignants qui cherchent également à regrouper leurs heures de cours. Satisfaire les élèves, les parents d’élèves et les enseignants…c’est le casse-tête auquel sont confrontés les directeurs des écoles, des collèges et des lycées à chaque rentrée scolaire.