Les Tataouinis ne font pas une montagne de leur derby avec leurs voisins benguerdanais. Ils ont tous les atouts et un capital confiance suffisant pour franchir ce difficile cap.
Le derby du Sud entre l’UST et l’USBG n’est pas assurément un match banal comme les autres dont l’issue n’est pas capitale et vitale pour les deux équipes. Remporter un derby a la même importance et les mêmes délices que l’obtention d’un titre. La victoire dans un duel de ce genre entre voisins est en elle-même une consécration qui auréole toute une saison. Le jeune coach tataouini Walid Chettaoui ne déroge pas, lui aussi, à cette habitude devenue au fil des temps une règle. La preuve, c’est qu’il a refusé ce qu’un entraîneur ambitieux qui voit loin ne refuse pas : une offre alléchante du prestigieux club soudanais El Merrikh pour intégrer son staff technique, parvenue il y a quelques jours.
«Je suis en bons termes avec le comité directeur de l’UST et je jouis de son entière confiance, confie-t-il. Je ne suis pas ingrat au point de claquer la porte dès que je suis sollicité par un autre club même de gros calibre. Je suis bien à Tataouine où je peux faire du beau travail et où j’ai plus d’un challenge et d’un défi à relever». Et les défis commencent justement pour lui dès aujourd’hui avec cette rude empoignade avec les «Jaune et Noir» de l’USBG. L’adversaire est valeureux, coriace, rompu aux grands chocs entre voisins et les deux oppositions entre les deux clubs la saison écoulée se sont terminées par un partage des points. Mais cette fois, Walid Chettaoui, après deux journées sans succès, a besoin des trois points de la victoire. «Nous évoluons à domicile et un second faux pas nous est strictement interdit, explique-t-il. Vis-à-vis de nos fans qui ont le mérite de nous soutenir à fond, nous sommes devant l’obligation de leur offrir un bon résultat avec la manière. Ce serait un excellent tremplin pour commencer à épouser une courbe ascendante et retrouver le visage et le statut de cette UST qui fait trembler même les grosses cylindrées.
Retour de Junior et première de Chaka».
Walid Chettaoui a visiblement toutes les raisons d’être confiant et sûr de lui, surtout qu’il récupère pour ce derby un atout valeureux de sa formation et un pion-clé de son dispositif (Junior) et peut compter sur deux nouvelles recrues normalement qualifiées : le Libyen Ben Bousnina et surtout Chaka Bienvenu qui peuvent donner ce petit plus qui manque à une formation bourrée de talents à l’image d’Ismaïl Diakité. Le coach des «Bleu et Rouge» a donc toutes les chances pour remporter son premier derby avec les Tataouinis et gagner son pari pour lequel il a sacrifié une offre qu’on ne lui refera pas, à coup sûr, tous les jours.
Hédi JENNY