Les statistiques macro et microéconomiques sont d’une grande importance aussi bien pour les entreprises privées que pour les structures et établissements publics. A la faveur des statistiques microéconomiques, par exemple, il est possible de connaître l’évolution de l’entreprise privée dans les différents domaines, y compris son chiffre d’affaires, ses bénéfices et ses charges. Il est préférable, bien sûr, que la périodicité de ces statistiques soit trimestrielle, semestrielle et annuelle pour pouvoir comparer les chiffres d’une période à une autre. Le dirigeant sera ainsi en mesure de prendre des décisions pertinentes pour rectifier le tir et anticiper.
Le pire est d’établir des statistiques erronées, ce qui induirait en erreur le premier responsable de l’entreprise qui ne serait pas en mesure de prendre les décisions nécessaires. Le chef d’entreprise est appelé à avoir un tableau de bord à consulter en permanence pour savoir si l’entreprise va dans le bon sens et agir en conséquence. L’entreprise doit donc mobiliser un service chargé des statistiques internes pour connaître, de façon précise, l’évolution des affaires des entreprises. Déjà, les entreprises cotées en Bourse ont l’obligation de présenter régulièrement, chaque trimestre et semestre, leurs résultats financiers en détail pour permettre aux actionnaires de connaître de façon précise et en toute transparence l’état de santé de l’entreprise.
Pour ce qui est des statistiques macroéconomiques, l’Institut national de la statistique (INS) joue un rôle important en publiant des chiffres actualisés sur tous les secteurs économiques comme le tourisme, l’inflation, la production industrielle, les échanges commerciaux et autres. Ces statistiques sont suivies minutieusement par les investisseurs, les chefs d’entreprise et les décideurs au niveau de l’administration publique et du gouvernement. Car il est nécessaire de connaître l’évolution de chaque secteur et si les mesures prises ont eu des effets bénéfiques sur l’économie. La marge d’erreur dans les statistiques doit être aussi faible que possible pour ne pas induire en erreur les décideurs.
Il ne faut ni gonfler les chiffres, ni les diminuer, mais révéler la vérité qu’elle soit bonne ou mauvaise. Actuellement, les statistiques publiées sont fiables et vérifiées, ce qui constitue un atout pour la Tunisie qui cherche toujours à améliorer ses performances économiques et sociales dans le cadre de la transparence totale des chiffres. Ceux-ci proviennent de diverses sources comme les ministères, les structures et organismes publics. Les organisations internationales et les bailleurs de fonds (Banque mondiale, FMI, Organisation mondiale de la santé, entre autres) ont recours eux aussi à ces chiffres pour établir les statistiques par pays dans divers domaines. C’est dire l’importance des statistiques à élaborer avec soin dans la sphère économique et sociale. Elles sont utiles aussi pour l’élaboration des politiques futures.