Entraîneur dépassé, joueurs perdus et énervés et par conséquent un non-jeu et une élimination logique.
Personne n’aurait imaginé un début de saison aussi mauvais pour l’ESS. Même les plus pessimistes des Etoilés n’auraient pas cru que leur équipe tombe aussi bas. Les faits sont là : une finale de coupe perdue, défaites à l’extérieur, début de championnat très moyen et avant-hier l’élimination en coupe arabe pour le détenteur du titre.
Inattendu, humiliant et inacceptable pour tout un public étoilé qui a assisté, en ayant gros sur le cœur, à une déroute. Al Chabab n’était pas ce club de gros calibre, mais ses joueurs étaient si généreux et courageux. C’est principalement l’explication la plus plausible. Sinon, c’est un vrai désastre sportif.
Au-delà de l’élimination, c’est la petite prestation qui a géné tout le monde : ni repères de jeu, une défaite 1-3 sur les deux matches (et le score pouvait être plus lourd) et une incapacité à trouver la solution. Pratiquement une «démission» technique à laquelle personne ne pouvait s’attendre.
Benzarti : l’entêté
Faouzi Benzarti ne voulait pas affronter ce moment. Il réalise son début de saison le plus mauvais. Il vient de fuir le WAC, il est dans la tourmente en ce début de saison et semble perdre tous ses repères. Benzarti a raté un des deux matches-clés de l’Etoile en ce moment. Le plus douloureux pour les Etoilés, c’est que Monsieur titres n’a rien réussi entre l’aller et le retour : le casting des joueurs, le plan du jeu et les réglages en cours de match. Avant-hier, il lance un Saltou qui a multiplié les erreurs, puis il le maintient en lui rajoutant un Laâribi qui a les mêmes caractéristiques. Ce n’est pas tout, il insiste sur un Lahmar pas complètement rétabli et le fait changer à la mi-temps. Son suppléant, Tafer, a été remplacé lui aussi! Le 4-4-2, le jeu axé sur Kechrida et Ben Ouannès sur les deux couloirs avec Hannachi et Belarbi qui n’offraient aucun soutien, et un duo Saltou-Hadj Hassan figé dans les seize mètres, tout cela a aidé les Jordaniens. On voit bien que Benzarti a mal préparé son match et ses joueurs. Sans oublier son énervement et son style dur envers les joueurs, ce les rend surexcités et imprécis dans tout ce qu’ils font (n’est-ce pas Belarbi?). Quand l’Etoile enchaîne avec ces petits résultats et avec ce non-jeu et cette «brutalité», c’est que l’entraîneur y est pour beaucoup.
Ces mêmes joueurs qui gagnaient il y a quelques mois sont incapables de jouer un match honorable. Benzarti reste un entraîneur entêté qui croit toujours qu’il a raison. C’est cela son problème.
Et les joueurs aussi
Pour un effectif pareil (malgré les absences) et pour des moyens pareils, on peut se poser la question suivante : pourquoi les joueurs de l’Etoile sont si «médiocres» ? Leur attitude n’est pas positive du tout. On les a vu jouer contre Al Chabab, ce n’était pas digne de grands joueurs d’un tenant du titre. Le problème est que ces mêmes joueurs répondent mieux avec Lemerre il y a quelques mois. Peu importe si Benzarti est pour eux un facteur de stress, mais eux sont professionnels et savent qu’ils représentent un grand club. Les Hannachi, Lahmar, Kéchrida, Belarbi, Laâribi, Bédoui, n’ont rien donné. Pourquoi ils n’ont pas synchronisé leurs actions (beaucoup de mouvements ont été stoppés pour mauvais placement)? Pourquoi ils ont perdu les nerfs dès la première mi-temps? Et pourquoi ces balles arrêtées, toutes mal tirées? Benzarti y est pour quelque chose, mais les joueurs étaient fragiles à la pression. Le cœur n’y était pas. L’ESS risque encore pire contre Asante.
bhar béchir
26 septembre 2019 à 14:02
bien décrit