La Tunisie a accueilli la deuxième édition du sommet des startup africaines Afric’up les 24 et 25 septembre 2019 à l’hôtel Laico Tunis après la réussite de la première édition qui s’est tenue les 2 et 3 octobre 2018.
Six panels de discussion ont meublé la première journée et huit autres durant la deuxième, et ce, pour discuter des opportunités offertes aux startup au sein d’une ville intelligente avec une innovation ouverte en Afrique.
Tous Smart
L’ouverture officielle était durant le troisième panel en présence du ministre de la Technologie, où il y a eu un témoignage de M. Tomi Davies, cofondateur du African Business Angels Network in Nigeria. Afin d’adhérer au concept, une déclaration d’intention de soutien a été signée par les ministres du Benin, Burkina Faso, Congo RDC, Djibouti, Niger, Rwanda, Tchad et la Tunisie. D’autres conventions ont été signées à l’occasion de cet événement à l’instar de la convention de partenariat entre le Cirt et Tunisie Télécom Internationale.
De son côté, M. Anouar Maârouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique, a relevé dans son allocution que la technologie et le digital sont les moyens et les outils qui nous permettent de nous projeter dans l’avenir avec toute force et grande perspective. Insistant ainsi sur l’importance de la technologie dans la création des richesses avec des emplois à haute valeur ajoutée, il a souligné que ceci va permettre la création de nouveaux métiers mixtes entre différents secteurs et le digital. Il a également mis l’accent sur un projet africain phare nommé one africain network qui permet d’homogénéiser les échanges télécom entre les pays africains réduisant ainsi leur coût. Citant les projets qui concernent la Tunisie, il a évoqué le projet startup Tunisia qui rentre dans le cadre du plan national stratégique Tunisie Digitale 2020 et qui vise à faire de la Tunisie un site attractif pour les startup dans la région du sud de la Méditerranée surtout avec l’arrivée du 5 G en Tunisie. «En parlant d’Afrique nous devons penser d’une façon complémentaire et non pas d’une façon concurrentielle, nous devons être unis et nous devons travailler ensemble ! », a rajouté M. Maârouf dans sa déclaration à La Presse.
Jeunes start-uppers
Les intervenants durant le premier panel intitulé : « Quel est le rôle des institutions internationales dans le soutien des smart cités africaines ? » ont mis l’accent sur l’importance de la communauté. « Il faut parler de communauté intelligente et non plus de ville intelligente », disait M. Rossotto.
Pour sa part, M. Mathlouthi Walid a insisté sur l’importance de l’encouragement des jeunes entrepreneurs et de leur donner l’occasion et les outils pour révéler leur potentiel et mettre en avant leur talents pour concrétiser leurs rêves. Cet événement a été aussi une occasion pour encourager la jeunesse à accéder au monde de l’entrepreneuriat. Un groupe de jeunes qui ont eu la labélisation de leur startup le mois dernier ont été reçus et honorés par M. Anouar Maârouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique. En fait, pour obtenir ce label, il faut obéir à cinq conditions qui sont respectivement :
-Moins de huit ans depuis la création de l’entreprise.
-Chiffre d’affaires limité, moins de 15 MDT.
-Total Bilan inférieur à 15 MDT et le nombre des employés est moins de 100 personnes.
– Un capital indépendant.
– Un business model innovant.
– L’aptitude du projet à avoir une dimension beaucoup plus large en peu de temps.
Même les enfants ont eu leur part aussi dans cet événement où il y a eu présentation de Maycem Ayachi et Amine Kanou, deux petits start-uppers encadrés par Mme Sana Ksouri, fondatrice de graine d’entrepreneurs. Plusieurs compétitions ont été programmées en marge de cet événement. Un concours 3D/ VR a été réservé pour imaginer la ville africaine du futur, Un Startup Pitch pour choisir les meilleurs startup et un startup stage pour présenter 100 startup aux investisseurs internationaux.
La première journée a été clôturée par un dîner gala offert par le ministère du Tourisme à l’esplanade du musée de Carthage en plus d’une sortie en bateau au deuxième jour.
Cet événement fondé par Skander Haddar en collaboration avec Mohamed Zoghlami représente une occasion pour mettre en valeur le savoir-faire des entrepreneurs tunisiens en matière de technologie et de digital ainsi qu’une occasion de développement des startup africaines, d’échange et de collaboration Sud-Sud.