D’énormes dégâts ont été occasionnés aux cultures de saison, à la récolte oléicole et au cheptel dans la région du Sers. L’infrastructure routière a également été fortement affectée par les dernières pluies diluviennes
Les intempéries de la nuit de samedi à dimanche 22 septembre ont provoqué d’énormes dégâts dans la région du Sers au sud du gouvernorat du Kef où l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche a évoqué une destruction quasi-totale de la production oléicole qui, pourtant, s’annonçait très bonne, cette année, mais aussi des cultures maraîchères de saison et d’une partie du cheptel animalier. La pluie et la grêle ont tout détruit dans les vergers et les prairies tandis qu’une autre partie de la récolte céréalière, notamment le fourrage et les foins ont subi le même sort.
Les agriculteurs du Sers se sont, en effet , réveillés dimanche 22 septembre sur un spectacle de désolation tant tout ressemblait au passage d’un véritable ouragan sur la région, en raison de l’ampleur des dégâts qui les ont mis pratiquement à genoux. Du coup, l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche du Kef est montée au créneau et a appelé les autorités à agir vite et à indemniser rapidement les agriculteurs sinistrés par cette calamité naturelle non attendue et aux conséquences jugées dramatiques sur la pérennisation de leurs activités routinières.
Les céréales stockées n’ont pas été endommagées
Selon un premier bilan établi par les commissions techniques locales et régionales qui ont visionné les dégâts, le secteur oléicole serait complètement perdu alors que les dégâts enregistrés au niveau des autres activités ont été aussi lourds et portent sur l’envasement de certains puits de surface, la destruction des cultures maraîchères et la perte d’une partie du cheptel ovin surtout et des volailles emportées par les trombes d’eau.
Aussi, le Commissariat régional au développement agricole a-t-il lancé un appel à tous les agriculteurs sinistrés pour prendre attache avec les commissions techniques régionales avant la date butoir du 15 octobre pour le dépôt de leurs dossiers et leur traitement à cas par cas, avant leur approbation et leur soumission au gouvernement pour dédommagement.
Une bonne nouvelle cependant: les quantités de céréales stockées en plein air dans toute la région du Kef ont été épargnées par les intempéries du fait qu’elles ont été sécurisées par des bâches bien avant ces intempéries; d’autant plus que sur les 800 mille quintaux stockés en plein air pendant le pic de la campagne des moissons. Il ne restait , jusqu’à jeudi dernier, que moins de 20 mille quintaux éparpillés sur plusieurs centres de collecte de la région. L’Office des céréales espère les transférer vers les centres de stockage le plus tôt possible, avant même la fin de ce mois probablement, ce qui va mettre fin à une longue période d’inquiétude due au risque de destruction encouru par les céréales collectées dans cette région.
Jamel TAÏBI