Libérés, les camarades de Yassine Chikhaoui ont livré un match héroïque dimanche. Une qualification qui restera, pour longtemps, dans les annales du club.
Trop de pression nuit au football et peut produire l’effet inverse. Soumis à trop de pression, un footballeur risque d’être bloqué mentalement, ce qui se répercute sur son rendement sur le terrain. C’est pourquoi la gestion mentale et psychologique des joueurs fait partie intégrante de la gestion des vestiaires et c’est le rôle principal que doit s’attribuer un entraîneur qui se respecte pour pouvoir gagner la confiance de ses joueurs.
Un entraîneur trop agité, et dont on craint constamment la réaction, ne peut pas transmettre toutes ses idées, même s’il a une solide expérience derrière lui.
Bref, l’image de l’entraîneur grincheux est révolue. Ce que peut-être Faouzi Benzarti n’arrive pas à saisir et ce qui aurait causé ses derniers déboires là où il est passé ces derniers temps, notamment sa dernière expérience à la tête de l’Etoile du Sahel. Une expérience ratée au vu des résultats enregistrés par l’équipe et, surtout, le rendement des joueurs sur le terrain. Des joueurs accablés, incapables de produire leur style de jeu habituel. Des joueurs qui semblaient être libérés dimanche, suite au départ de Faouzi Benzarti.
L’art et la manière
Dimanche, Yassine Chikhaoui et ses camarades ont livré un match héroïque. Ils ont d’abord rattrapé le retard de deux buts, accusé à l’aller à Kumasi avant d’ajouter un troisième but vers la fin de la rencontre, ce qui a qualifié l’équipe à la phase de poules de la Ligue des champions.
Des joueurs parus comme libérés d’une pression qui leur pesait trop et qui les empêchait de s’exprimer correctement sur le terrain. Les Etoilés ont même débordé d’énergie à l’image d’un Karim Laaribi au summum de son art.
Bref, le choc psychologique a opéré dimanche et les Etoilés ont évité un scénario catastrophique, identique à celui du début de l’exercice écoulé qui a plongé l’équipe dans une crise sans précédent.
Maintenant que le pire a été évité, les Etoilés, dirigeants, staff technique, joueurs et, surtout, supporters doivent garder leur calme et préserver la confiance qui s’est installée ces derniers jours afin que la machine carbure de nouveau.