Les recommandations exhortent à améliorer la productivité, la qualité et la valorisation de la production. Il faut axer le travail sur la transformation et l’agriculture à valeur ajoutée telle que l’agriculture biologique.
Dans le cadre de l’évaluation de la campagne agricole 2018-2019 et des préparatifs de la campagne 2019-2020, la conférence périodique des commissaires régionaux au développement agricole a eu lieu le 1er octobre au siège du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche sous la présidence du ministre, Samir Taïeb.
Dans le domaine des ressources hydriques, le ministre a recommandé de poursuivre la consolidation de la campagne nationale de rationalisation de la consommation de l’eau au double niveau régional et local tout en intensifiant la vulgarisation. Il s’agit aussi de bien gérer les ressources disponibles et de poursuivre l’alimentation des eaux profondes.
Augmenter la capacité de stockage
Dans le domaine des céréales, il est nécessaire d’encadrer les agriculteurs et d’éviter les difficultés rencontrées au cours de la campagne précédente, notamment au niveau des semences, des intrants et des engrais. Les coopératives centrales, en coordination avec l’Office des céréales, sont invitées à axer leur travail au niveau structurel et logistique par l’augmentation de la capacité de stockage des coopératives centrales.
Il est recommandé, de même, d’utiliser le réseau ferroviaire en coordination avec la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) pour le transport des céréales. Le ministre a invité les présents à tenir une séance de travail d’évaluation de la dernière campagne céréalière, notamment au niveau de la collecte.
Pour ce qui est de la filière des olives, il a été recommandé de constituer des comités régionaux en vue de vérifier l’état des huileries. Il s’agit de contrôler les espaces de stockage et de fournir les conditions adéquates pour la bonne marche de la filière de l’huile d’olive et de résoudre les problématiques en donnant l’importance nécessaire aux oliveraies. Le rythme de rajeunissement des vieilles plantations doit être dynamisé.
Samir Taïeb a appelé à poursuivre la sensibilisation des intervenants dans cette filière en rationalisant les opérations de la cueillette, du transport, du stockage et de la trituration. L’huile produite doit faire l’objet d’une gestion optimale tout en encourageant la production des huiles de haute qualité.
Non à la pêche anarchique
S’agissant du secteur de la pêche, il est recommandé de faire face à la pêche anarchique et de continuer le contrôle en veillant à l’application de la loi à l’encontre de tous les contrevenants. En outre, les embarcations de pêche doivent être équipées de moyens électroniques (VMS) et se conformer aux circulaires relatives aux dispositions dissuasives pour les contrevenants.
Des recommandations générales ont été formulées lors de cette rencontre. Il est nécessaire de coordonner les actions entre les directions centrales et régionales dans tous les domaines et de poursuivre les efforts visant la limitation de la contrebande et la protection de notre cheptel national contre les vols.
Valeur ajoutée
L’une des recommandations a appelé à améliorer la productivité, la qualité et la valorisation de la production. Il faut axer le travail sur la transformation et l’agriculture à valeur ajoutée telle que l’agriculture biologique. Il est judicieux, de même, de poursuivre l’exécution des programmes de protection des plantes contre les maladies et les fléaux, et ce, en menant une campagne contre certaines bactéries.
Les points de vente des produits de la femme rurale doivent être multipliés. Le régime «Ahmini» de sécurité sociale doit être renforcé en accélérant l’étude des dossiers et l’octroi d’attestations de travail agricole. La priorité doit être donnée aux projets de développement en donnant l’importance nécessaire aux projets suspendus en veillant à assurer une coordination avec les structures concernées.
Le ministre a recommandé d’écouter les préoccupations des agriculteurs et identifier les solutions aux problèmes rencontrés en coordination avec les structures compétentes. Il faut respecter les délais réglementaires lors du traitement des dossiers des citoyens, des agriculteurs, des investisseurs et des pêcheurs au niveau régional. Mieux, les bureaux de relation avec le citoyen dans les commissariats régionaux au développement agricole doivent être réactivés en veillant à fournir les réponses à toutes les questions et identifier les solutions sur le plan régional.
Quant aux marchés publics, il est indispensable de respecter les délais impartis et d’éviter l’annulation des appels d’offres. L’adhésion au système national «Enjaz» (réalisation) permet de suivre et d’évaluer les projets. Des cellules de gouvernance doivent être installées dans les meilleurs délais.