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Au-delà de la victoire…

Après son nul (1-1) ramené de Beyrouth, l’Espérance a confirmé devant les Libanais de Nejmah (2-0). Mais il y a encore ce petit quelque chose qui manque pour que les «Sang et Or» pètent vraiment le feu : la finition des grands champions.

Quand une équipe domine son adversaire jusqu’à l’étranglement et arrive à se créer un nombre incalculable d’occasions de buts sans parvenir à en marquer beaucoup, cela s’appelle de l’inconséquence. Et c’est exactement ce que l’Espérance Sportive de Tunis vit depuis le début de cette saison.

C’est d’ailleurs ce qu’il nous a été donné de constater avant-hier (pour la énième fois) face aux Libanais de Nejmah dans le cadre du match retour valable pour les trente-deuxièmes de finale de la Coupe arabe des clubs champions. Certes, l’Espérance a gagné sur le score de deux buts à zéro grâce à un doublé de son fer de lance Yassine Khenissi (21’ et 80’), mais ses supporters sont encore une fois restés sur leur faim. C’est qu’ils savent que sur le plan de la finition, leur équipe n’est pas encore tout à fait au point.

Bon volume de jeu de l’EST

Dans ce match, il n’y avait presque pas de réplique. Ce fut un monologue qui tournait souvent à la monotonie avec une Espérance qui faisait cavalier seul par le biais d’un jeu à la fois varié et rythmé et un très bon volume de jeu sans la grande réussite escomptée après la dernière phase décisive. Au moins, sept occasions de but nettes ont été créées par les coéquipiers de Khénissi, mais le couronnement était maigrichon : deux buts face à un adversaire qui n’a à aucun moment inquiété Moez Ben Chrifia et sa défense.

C’est seulement grâce au métier du vieux briscard Yassine Khénissi que l’Espérance s’était tirée d’affaire. A ce propos, la palme du gâchis revient à Anice Badri qui a loupé, à lui seul, trois occasions propices (16’, 63’ et 85’). Et pourtant, la tâche de l’Espérance, qui a bel et bien atteint son rythme de croisière, a été facilitée par le carton rouge infligé au Keeper de Nejmah, Abbas Hassan, dès la 41’ minute suite à une agression sur Khénissi.

On croyait que, dès lors, l’Espérance qui ne laissait déjà aucune miette à Nejmah se dirigeait vers la réalisation d’un score beaucoup plus évident et beaucoup plus conséquent de sa nette domination et de son avantage numérique.

Mais, une fois de plus, la précipitation et, disons-le, le manque de réalisme ont privé les «Sang et Or» de gratifier leur public nombreux du show qu’il attend d’eux depuis le démarrage de la nouvelle saison.

Très bons nouveaux venus

Un adversaire comme Nejmah ou Elect Sport (Tchad) ne doivent normalement pas rentrer chez eux avec un score en deçà de 4 ou 5 buts dans leurs filets. En revanche, outre le score positif réalisé et de la qualification au tour suivant, il y a beaucoup de points positifs qui épatent chez l’Espérance de 2019-2020 de Mouine Chaâbani.

En effet, le rythme qu’impose l’EST à ses adversaires est devenu de plus en plus édifiant à tel point que pour le contrecarrer, la seule solution est de se replier en arrière pour éviter le «waterloo».

De plus, les six premiers matches de cette saison : 2 en championnat, 2 en coupe arabe et 2 en Ligue des champions, nous permettent déjà d’avancer un jugement comparatif concernant les nouveaux venus recrutés pour combler le vide redouté après le départ de Blaïli, Kom, Bguir, Chaâlali et Ben Mohamed en particulier.

Dans un laps de temps très court, on ne parlera plus de tous ces bons joueurs comme des noms irremplaçables.

Houni est déjà bien parti pour prendre la relève de Blaïli, Kuamé Bonsu, le Ghanéen, imite à merveille le Camerounais Franck Kom. Quant à l’Algérien Abderraouf Benguith, eh bien il s’impose déjà comme le régisseur patenté d’une grande carrure. Le caviar qu’il a servi avant-hier à Khénissi sur le premier but du match en témoigne largement. Et même l’arrière gauche Elyès Chetti, il n’a rien à envier à son prédécesseur, l’illustre Aymen Ben Mohamed.

Et ce qui réconforte le plus, c’est la parfaite harmonie de la troupe de Chaâbani qui n’a qu’à peaufiner au mieux le travail de finition devant les filets de l’adversaire.

Amor BACCAR

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