Un lot de consolation tout de même avec sept Tunisiens sur le podium.
L’Espérance Sportive de Tunis a donc clôturé sa participation au championnat arabe des clubs champions en Jordanie en se contentant de la très peu glorieuse 5e place, au terme de sa victoire (32-21) face au club Al Koweïti. Les buts des « Sang et Or » ont été inscrits par Jihed Araar (6), Oussama Jaziri (5), Ramzi Majdoub (4), Oussama Boughanemi (4) Bilel Abdelli (3), Elyes Hachicha (3), Wael Trabelsi (3), Hamdi Aissa (2) et Aziz Aidi (2), alors que le jeune gardien de but qui monte, Assil Namli, très en verve, a été élu meilleur joueur du match avec 22 arrêts.
Quel bilan tirer de cette participation ? Eh bien, il est positif à 50 pour cent, c’est-à-dire que le verre est à moitié vide. Effectivement, tout a commencé sur les chapeaux de roues pour la troupe qui, 24 heures seulement après son débarquement dans la capitale jordanienne Amman, a brillamment remporté la supercoupe arabe, ce qui a comblé de fierté non seulement la famille espérantiste et tous les mordus de notre handball, mais aussi le sport tunisien dans son ensemble. Le lendemain et sur leur lancée, les hommes de Nejib Ben Thayer, le moral au turbo, mirent en jeu leur titre arabe enlevé la saison dernière à Sfax. Le démarrage sera positif (3 victoires d’affilée ), mais loin d’être convaincant, étant donné les failles et points noirs qu’on a constatés dans le comportement général de l’équipe et qui avaient de quoi alimenter notre inquiétude. Celle-ci, on l’a exprimée sur ces mêmes colonnes au plus fort de l’euphorie dans laquelle nageaient alors les Sang et Or. Et quand on fait la sourde oreille, on finit par le regretter en payant cash. La suite sera tout simplement dramatique, pour ne pas dire honteuse, sous forme d’une élimination au stade des quarts de finale !
La grosse tête ?
Qui l’eût cru? Personne, même pas les éternels insatisfaits. Mais, parbleu, pourquoi l’équipe a fléchi de la sorte ? Comment a-t-elle laissé filer, si bêtement, un autre sacre pourtant tout à fait à sa portée ? Si les… superstars de la bande ont, paraît-il, attrapé la folie des grandeurs en mésestimant leurs adversaires, n’y avait-il personne pour leur remettre les pieds sur terre ? Et comme un malheur n’arrive jamais seul, d’aucuns ont relevé, à travers la retransmission télévisée de ses matchs, que l’Espérance a beaucoup souffert du mauvais coaching de son entraîneur, comme en témoignent ses nombreuses erreurs d’appréciation tactiques et ses changements controversés. D’ailleurs, des voix se sont déjà élevées à la salle Zouaoui, incitant au limogeage dudit entraîneur. Comment sera donc l’après-Jordanie ? Assistera -t-on, dans les jours à venir, à une… purge ? Ou l’orage passera comme si de rien n’était ?
Tunisiens à l’honneur
La déception causée par l’Espérance n’a pas tenu longtemps en Jordanie. Et c’est tant mieux, puisque le trophée de ce championnat arabe est revenu au club qatari d’Al Gharrafa qui compte dans ses rangs pas moins de cinq Tunisiens : l’entraîneur Chawki Belgacem et les joueurs Sobhi Saïed, Rayane Laâribi, Houssem Rommene et Seif Hmida. A tout ce beau monde, il faut ajouter deux autres de nos compatriotes, en l’occurrence Ilhem Ghrissi et Amel Hamrouni qui, prêtées au club algérien du Groupe Pétrolier, ont réussi à conduire ce dernier au sacre final dans la compétition réservée aux dames. Bravo à nos ambassadeurs et ambassadrices.
Mohsen Zribi