Ce samedi, notre team national affrontera en amical l’une des grandes nations du football continental, le Cameroun. Un challenge intéressant à négocier avec beaucoup de sérieux. Avec l’espoir, aussi, de voir le résultat suivre.
Depuis sa prise en main de la sélection nationale à la fin du mois d’août, Mondher Kebaier a dirigé les « Aigles de Carthage » à trois reprises. Ses deux premières sorties à la tête de la sélection étaient d’ordre amical, ponctuées par une courte victoire devant la Mauritanie (1-0) et une défaite devant l’un des grands d’Afrique, la Côte d’Ivoire (2-1).
Le nouveau sélectionneur national a enchaîné par un match officiel contre la Libye pour le compte du premier tour des éliminatoires du CHAN 2020 au Cameroun, ponctué par une courte victoire (1-0). C’est dire que même quand elle gagne, la Tunisie, version Mondher Kebaier, a encore du mal à traduire le volume de jeu développé en un score conséquent. C’est qu’à chaque fois qu’elle a remporté la victoire sous la houlette de Kebaier, l’équipe de Tunisie a rencontré des difficultés à déverrouiller les défenses adverses même si elle dominait les débats. Pourtant, sur le papier, la Mauritanie est un adversaire d’un rang inférieur alors qu’en Libye, le championnat local est à l’arrêt depuis un certain temps à cause de la situation sécuritaire dans le pays.
Des risques calculés
Mondher Kebaier est connu pour sa prudence mesurée, même quand il joue en amical. En effet, le jeu prudent est un style qui a toujours collé à la personnalité de Mondher Kebaier, qu’il entraîne les grands clubs ou les équipes de deuxième moitié du tableau.
A la tête de la sélection nationale, Kebaier n’a pas changé d’attitude, même lors des sorties amicales. Et même quand l’équipe de Tunisie a joué à l’attaque à outrance que ce soit contre la Mauritanie ou face à la Côte d’Ivoire, le sélectionneur national a pris des risques calculés. Résultat des courses : une courte victoire devant la Mauritanie et une courte défaite face à la Côte d’Ivoire.
Les résultats de l’équipe de Tunisie sont plutôt corrects sous la houlette de son nouveau staff technique.
Ce qui manque, c’est un peu plus de punch et beaucoup plus d’efficacité au vu du volume de jeu développé.
Retrouver son rang de grand d’Afrique
Certes, l’équipe de Tunisie a disputé la phase finale de la Coupe du Monde en Russie et a atteint la demi-finale à la dernière CAN d’Egypte, mais elle n’a pas pour autant retrouvé son rang de grand d’Afrique qu’elle avait obtenu quand elle avait été sacrée championne d’Afrique en 2004.
Depuis ces temps-là, la Tunisie n’a plus tenu tête aux grandes nations d’Afrique. Atteindre les quarts de finale de la CAN est devenue même une finalité. Et même quand elle a atteint la demi-finale à la dernière CAN, elle n’a pas réussi à convaincre les plus optimistes des observateurs.
Tout le monde ou presque a retenu, de toute la participation tunisienne à la CAN d’Egypte, la piètre prestation au premier tour. Par ailleurs, Alain Giresse a été remercié entre autres, car il n’a jamais convaincu. Sous sa houlette, le jeu de l’équipe de Tunisie a toujours manqué de punch et… d’agressivité…
Ce samedi, l’équipe nationale sera à l’épreuve d’un géant d’Afrique, le Cameroun. Se mesurer à ce grand d’Afrique en alliant manière et résultat permettrait à Mondher Kebaier et à ses joueurs de franchir un cap psychologique : ne plus craindre les grandes nations du football africain. Un blocage mental et psychologique qui dure depuis 2004. Il est venu le temps de débloquer une situation qui n’a que trop duré.