Le microcrédit, source de développement

Les microcrédits servis par la Banque tunisienne de solidarité ou certaines associations de développement ont donné, d’une façon générale, de bons résultats, dans la mesure où plusieurs jeunes diplômés ont pu réaliser leur projet et garantir un revenu régulier en comptant sur leurs propres efforts, sans attendre un recrutement dans l’administration ou les entreprises privées. Les perspectives du microcrédit s’annoncent également prometteuses, puisque plusieurs autres jeunes y recourent pour la création de leur projet. Ces microcrédits se distinguent surtout par leurs avantages préférentiels avec un remboursement qui s’étale sur cinq ans, un taux d’intérêt bas et un délai de grâce pouvant aller jusqu’à trois ans.
C’est dire que le bénéficiaire de ce type de financement peut concrétiser son rêve en remboursant le microcrédit avec des facilités. Les secteurs ciblés sont notamment ceux de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et des petits métiers. A la faveur d’un micro-financement, le bénéficiaire peut acheter certains outils de travail et recruter des ouvriers pour créer un projet rentable et contribuer à dynamiser la vie socioéconomique. Depuis l’idée du projet jusqu’à sa mise en œuvre, le promoteur, qui n’est pas initié au monde des affaires, doit bénéficier d’un accompagnement, voire d’une formation, et ce, pour assurer un lancement réussi de son projet.
Il s’est avéré, en effet, que plusieurs jeunes, pourtant ambitieux et motivés, n’ont pas réussi leur projet à cause de plusieurs inconvénients, dont celui qui est en rapport avec la nature de l’activité. Dans le domaine de l’artisanat, à titre d’exemple, la commercialisation des produits constitue un vrai problème pour les artisans qui sollicitent souvent l’intervention des pouvoirs publics pour leur donner un coup de pouce au sujet de la vente des produits d’artisanat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Une plateforme avait été créée, par le passé, pour faciliter la commercialisation de ces produits.
Le microcrédit reste un moyen efficace pour multiplier la création de petits métiers qui n’exigent pas de gros équipements coûteux ni des matières premières en grande quantité. L’objectif est d’assurer la pérennité de ces projets et leur permettre de s’agrandir au fil des années. Plusieurs promoteurs réputés et qui disposent actuellement d’importantes entreprises ont commencé leur activité par de petits projets qu’ils ont pu consolider au bout de quelques années. Ces mentors sont d’un précieux apport pour ces jeunes promoteurs qui veulent se lancer, eux aussi, dans le monde des affaires, mais qui n’ont pas une idée approfondie sur les pistes de la réussite. Des rencontres entre ces mentors et les jeunes diplômés devraient être organisées régulièrement pour développer le tissu des petits métiers et permettre à chacun de trouver son compte.

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