Abir Moussi s’est félicitée des 28 mille voix qu’elle a obtenues dans la circonscription électorale de Tunis 2. Pour elle, c’est une victoire largement méritée
« Le parti a définitivement arraché sa légitimité, politique et électorale. Une légitimité largement méritée avec le gain de 17 sièges. Personne ne pourra plus nous qualifier de « Azlam » (figures de l’ancien régime). Pour la première fois après la révolution, le parti a fait son entrée dans le parlement ». C’est avec ces mots-là adressés aux militants du parti, que la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a ouvert la conférence de presse qui a été organisée, hier au siège de sa campagne électorale à La Marsa, pour mettre l’accent sur les résultats des législatives.
Dans une déclaration livrée aux médias, Abir Moussi a pointé du doigt le dysfonctionnement de la loi électorale l’accusant d’être à l’origine de l’iniquité et la non représentativité des résultats des législatives. Ce scrutin, particulièrement en témoigne. « Le PDL est classé troisième en termes de voix obtenus (plus de 189 milles voix), pourtant sa formation n’a pas dépassé les 17 sièges tandis que d’autres partis moins représentés avaient obtenu le même nombre et parfois plus de sièges », a souligné Moussi. Et d’ajouter que de graves infractions ont été enregistrées le jour du scrutin outre la très « mauvaise organisation » des élections de la part de l’Isie, notamment à l’étranger. Elle a souligné que la loi électorale a démontré ses limites dans la gestion de ces élections : « Elle ne respecte pas la volonté des électeurs », explique-t-elle.
« Notre formation sera une force de proposition »
Par ailleurs, la présidente du PDL a mis l’accent sur l’importance de la symbolique de la victoire du parti dans le gouvernorat de Monastir où il a remporté deux sièges. « C’est important pour les Destouriens, puisque Monastir est la ville natale de Bourguiba, le fondateur du Néo-Destour», déclare-t-elle.
Moussi s’est, également, félicitée des 28 mille voix qu’elle a obtenues dans la circonscription électorale Tunis 2. Pour elle, c’est une victoire largement méritée, contrairement à d’autres têtes de liste qui n’ont gagné que quelques milliers de voix. Elle a également affirmé que les listes du PDL font partie des 5 premières places dans toutes les circonscriptions remportées, d’autant plus que 55% des listes candidates sont désormais élues.
S’exprimant sur les projets futurs du parti, sa présidente a affirmé que sa formation s’engage à être disciplinée, « ne pratiquera pas le tourisme parlementaire » et s’attellera à mettre en place son programme et projets économiques. « Notre formation sera une force de proposition », a-t-elle soulignée.
Une continuelle opposition à Ennahdha
Parmi les projets de loi que le PDL compte à amender, Moussi a évoqué la loi électorale, la loi organisant les associations et enfin la loi relative aux partis politiques.
Sur le plan économique, d’autres projets économiques à l’instar du Conseil supérieur pour la diplomatie économique seront proposés par son bloc parlementaire. « Nous allons également suivre de près le travail de plusieurs commissions parlementaires, comme la commission de la défense et la commission d’enquête sur l’envoi des jeunes dans les zones de conflits », a affirmé Moussi.
Quant aux divers scénarios d’alliance, Moussi a souligné que le parti ne s’alliera jamais avec Ennahdha et ses « dérivés » désignant par ces termes, les partis de la matrice islamiste. « Pour les partis modernistes progressistes, nous sommes prêts à s’allier avec tout parti qui n’a pas mis main dans la main avec Ennahdha. Notre critère, c’est l’alliance ou pas avec les islmistes.
Par ailleurs, le parti se réunira en fin de journée, afin de délibérer et se décider sur le candidat aux élections présidentielles à soutenir dimanche 13 octobre.