Les Tunisiens n’auront aucune pression
Coup d’envoi, hier à Doha (Qatar), de la première édition des Jeux mondiaux de Plage, avec la participation de douze pays représentant les cinq continents. Une compétition qui promet, étant donné la présence des grosses cylindrées mondiales du beach handball sur lequel elles ont imposé un règne sans partage. On parle là de perfection, de tradition dans des pays où ce sport populaire bénéficie, il est vrai, d’assises solides, de puissance financière et de sollicitude agissante auprès de l’Etat et des sponsors. Rien à voir avec la misère dont souffre notre beach handball qui, avec le seul soutien de la Fthb, n’a pu survivre que grâce à l’enthousiasme de ses pratiquants et aux gros sacrifies consentis par la présidente de la Ligue. Et dire que ce sport a valu à la Tunisie deux titres africains… en bonne et due forme !
Y croire
Dès lors, il est tout à fait normal que la Tunisie ne figure pas sur la liste des favoris de ces Jeux mondiaux à Doha. Cette frustration ne nous empêche pas d’écrire que les nôtres n’ont pas débarqué dans cet émirat du Golfe en victimes expiatoires. Bien au contraire, les autres doivent s’en méfier, en ayant la conviction que les champions et championnes d’Afrique venant de Carthage pourraient les déranger et même leur jouer de vilains tours. Nos représentants en sont heureusement conscients, et ils nous l’ont dit avant leur départ pour le Qatar.
Là où ils ont démarré la compétition, le moral au beau fixe, en rencontrant hier tour à tour la Hongrie et l’Espagne (chez les hommes) et le Danemark et la Hongrie (chez les dames), avant d’enchaîner aujourd’hui samedi devant respectivement la Croatie et le Qatar, d’un côté, et le Brésil et l’Argentine, de l’autre. Pour en savoir plus sur nos chances, nous avons contacté Mme Hana Guenaoui, présidente de la Ligue nationale de beach handball. «Vous savez, indique-t-elle, que nous n’avons pas effectué une préparation digne d’un Mondial. Autrement dit, nous abordons ce rendez-vous universel et avec les moyens du bord et fortement handicapés par rapport à nos adversaires. Entre eux et nous, c’est la différence entre le jour et la nuit. Je ne veux pas m’attarder sur ce sujet. Mais ce dont je suis sûre, c’est que mes joueuses et joueurs vont faire contre mauvaise fortune bon cœur en défendant crânement le drapeau de la Tunisie qu’ils ont déjà merveilleusement honoré lors des derniers Jeux africains du Cap-Vert. Je compte énormément sur leur témérité et leur expérience pour tenter de rivaliser avec les meilleurs».
Programme d’aujourd’hui
Dames : Tunisie-Brésil (7h00), Tunisie-Argentine (12h00)
Hommes : Tunisie-Croatie (9h30), Tunisie-Qatar (14h30)
Mohsen ZRIBI