Le milieu offensif de l’Ettifaq n’a rien perdu de sa verve. Il est toujours aussi généreux dans l’effort… toujours aussi dangereux pour les défenses adverses.
Il est l’un des joueurs les plus réguliers de la sélection nationale. Depuis qu’il a intégré le Club Tunisie en 2016, quand il a été convoqué une première fois le 18 mai de cette année-là par le sélectionneur national de l’époque, Henri Kasperczak, pour participer un stage d’expatriés, Naim Sliti a toujours fait preuve d’un professionnalisme exemplaire. Et même quand les choses n’allaient pas bien en club et qu’il manquait de temps de jeu, il a toujours été généreux dans l’effort quand il endossait le maillot de l’équipe nationale.
Ayant fait l’essentiel de sa carrière en France, son pays natal (né à Marseille), où il a appris à jouer au football, Naim Sliti a décidé de changer de cap l’été dernier, s’engageant au profit du club saoudien, Ettifaq Football Club.
En choisissant un championnat d’un niveau compétitif moins intéressant que la Ligue 1 française, le niveau du joueur n’a pas régressé en sélection. Il est resté le même, toujours aussi généreux dans l’effort, toujours aussi dangereux pour les défenses adverses.
Une vision claire du jeu
Le milieu offensif d’El Ettifaq se distingue par sa vision claire du jeu. Il est capable d’enchaîner une action entamée par l’un des deux latéraux, la poursuivre dans les 30 derniers mètres avant de fournir une passe décisive à l’un de ses coéquipiers du milieu et, par moments, à l’attaquant de pointe du service contre le Cameroun, samedi, Yassine Khénissi. Sauf que samedi, ce dernier était l’ombre de lui-même. Méconnaissable, Khénissi a raté le penalty provoqué par Ferjani Sassi, tirant sur le poteau. Il a raté également deux autres buts tout faits. Par ailleurs, Khénissi n’a pas pesé suffisamment sur les défenseurs adverses, ce qui a atténué la portée des efforts offensifs de Naim Sliti et ses camarades du milieu, chose qui l’a poussé à prendre les choses en main de bout en bout, n’hésitant pas à terminer lui-même le travail. Face au Cameroun, l’entrejeu a été la force motrice d’une équipe de Tunisie qui a dominé les débats, sans pouvoir gagner. C’est que les attaquants de pointe, que ce soit Khénissi ou son remplaçant Laayouni, n’ont pas fait tout simplement leur travail. Samedi soir, Naim Sliti a été le patron de cet entrejeu qui a excellé, mais dont les efforts n’ont pas suffi pour remporter la victoire face à un Cameroun pas vraiment entreprenant et dont un bon nombre de joueurs semblent se réserver pour leurs engagements avec leurs clubs européens.
Le match nul obtenu samedi n’atténue en rien les efforts entrepris par Naim Sliti et ses camarades de l’entrejeu. Un Naim Sliti magistral dans ses percussions et dans sa capacité à analyser constamment le jeu, ballon au pied, offrant des solutions à ses camarades.
Bref, des joueurs comme Naim Sliti, qui apportent une plus-value, ne lésinant pas sur l’effort et mouillant le maillot à chaque fois qu’ils sont convoqués en équipe de Tunisie, on en redemande.
Naim Slilti est un modèle pour tous les internationaux tunisiens. Evoluer dans un championnat du Golfe ne veut pas dire une régression du niveau du joueur. Endosser le maillot de l’équipe de Tunisie est un honneur, mais aussi un devoir qu’il faut honorer. Sliti l’a bien compris et il le fait savoir sur le terrain.