
Cela fait plus de vingt ans que l’homme tient solidement le gouvernail, et dirige avec succès le bateau nommé Acropolium, et ce, malgré quelques vagues, somme toute passagères. Tout au long des années, à travers les rencontres, les conférences, les expositions et autres manifestations artistiques, Mustapha Okbi, capitaine au long cours, fixe le cap, tend un fil entre les acteurs culturels, sans distinction de territoire ni de pays, pour les réunir, comme s’ils étaient deux moitiés d’une seule mer. Ses convictions sont fermes, sa foi évidente : face aux troubles existentiels, aux bouleversements de la vie, et des violences dans le monde, la culture et l’éducation sont deux leviers de croissance économique, deux territoires qui donnent espoir et lumière à la jeunesse et du réconfort aux adultes. De là où il se trouve, sur la rive culturelle, celle qu’il connaît le mieux, il fait avancer sa nef, en organisant des manifestations en encourageant les initiatives, montant des expositions ou réunissant des rencontres entre gens de pensée et d’actions, tout en veillant sur l’état du temple Acropolium.
Au dixième mois de l’année, sous le signe du grenadier qui annonce l’arrivée de l’automne, la fameuse cathédrale de Carthage, dressée, illuminée sur la colline, abrite des concerts de musique et reçoit des publics amateurs, d’âges différents. Accrochés aux compositions et à ceux qui les interprètent, éblouis par les fastes et le décorum de l’ancienne cathédrale, un essaim de jeunes étudiants, notamment en musique, grossissent, année après année, le rang des fidèles de l’Octobre musical, s’informant au passage et à l’avance sur le programme de la session, se renseignant sur les formations invitées, choisissant les spectacles répondant à leurs attentes.
Dossier réalisé par Hamma HANNACHI