Les Qataris comptent beaucoup sur leur armada tunisienne pour assurer la qualification.
Coup d’envoi, avant-hier soir à Doha, du tournoi asiatique qualificatif aux Jeux olympiques Tokyo 2020, avec la participation de l’Arabie saoudite, l’Inde, Bahreïn, Hong Kong, Corée du Sud, Iran, Koweït et, bien entendu, le Qatar. C’est l’immense salle d’Al Duhil, véritable joyau architectural, qui abrite ce tournoi qui, dans les traditions sportives des pays du Golfe, revêt une extrême importance, prestige et orgueil nationaux obligent. Et ce n’est pas un hasard si les Qataris, à l’occasion, ont tôt investi, avant-hier, le temple d’Al Duhil répondant à la… campagne de sensibilisation lancée en fanfare par les autorités locales pour inciter la population de l’Emirat à venir en grand nombre afin de soutenir la sélection qatarie lors de son match d’ouverture face à celle de Hong Kong. D’où cette formidable déferlante populaire qui constitue assurément un signal fort aux principaux autres favoris du tournoi, en l’occurrence les Saoudiens et les Bahreinis.
Le Qatar et la tendance tunisienne
Pour son premier match, le sept qatari n’a donc éprouvé aucune peine pour écraser son adversaire de Hong Kong sur le score sans appel de 45-18. Au cours de cette rencontre, nous fûmes agréablement surpris par la présence massive des joueurs tunisiens dans les rangs de l’équipe locale. Jugez-en : Youssef Ben Ali, Sami Yacine, Wajdi Snene, Ali Ben Rached, Mohamed Laâbidi, Amir Denguir et Marouen Sassi (excusez du peu). Certes, Ben Ali et Yacine y sont les seuls titulaires à part entière. Mais, cette fois-ci, on a bien vu nos sept compatriotes alignés ensemble pendant de longs moments du match. Renseignements pris sur place, il s’est avéré que le sélectionneur du Qatar, Valerio Riviera, a décidé le rappel de tous ses poulains tunisiens, y compris ceux qu’il avait évincés, il y a quatre mois, pour insuffisance de rendement. M. Riviera qui en est à sa… huitième saison à la tête de la sélection qatarie pour la bagatelle de, tenez-vous bien, 800 mille dollars par an, a subitement refait confiance à son armada de Carthage, confirmant ainsi une tendance à la tunisification de sa troupe au détriment d’autres nationalités. Rappelons que nos sept joueurs en question, tous naturalisés à l’exception de Youssef Ben Ali qui bénéficie du régime de la semi-naturalisation (usage du passeport seulement), avaient été formés dans les clubs tunisiens comme suit : Sami Yacine (ESS), Wajdi Snene (EST), Amir Denguir (ASH), Marouen Sassi (SN), Ala Ben Rached (AST), Youssef Ben Ali (EST)et Mohamed Laâbidi (SCM )
Mohsen ZRIBI