Pendant que les Tunisiens saluent le prix du “meilleur Gouverneur de Banque Centrale en 2019 pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)” décerné, samedi dernier, par le magazine spécialisé “Global Markets”, au cours d’une cérémonie organisée en marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI), au gouverneur de la Banque centrale tunisienne, Marouane Abassi, à Washington D.C., aux États-Unis; des économistes s’inquiètent de l’intervention de la Banque centrale sur notre monnaie.
C’est le cas du « trader » (opérateur de marché) des obligations souveraines chez une banque d’investissement au Luxembourg, Nader Haddad, qui a publié un statut sur son compte Facebook, concernant une présumée « manipulation » du dinar tunisien par la BCT:
Voici la traduction de la publication de l’expert tunisien:
« Le dinar tunisien n’a pas bougé, ni « Up » ni « Down » par rapport à l’Euro, et ce malgré les mouvements en dents de scie de ce dernier (la monnaie européenne) depuis un mois. Et c’est inquiétant.
Je suis convaincu que la Banque centrale (tunisienne) contrôle totalement le dinar. Elle (la BCT) est en train d’effectuer des opérations d’achat du dinar pour protéger sa valeur. Et lui (le dinar tunisien) éviter une chute vertigineuse qui pourrait mettre l’actuel gouvernement et surtout le gouverneur de la banque centrale dans une mauvaise posture alors que le déficit commercial a bien augmenté YoY.
#La_chute_du_dinar
#Monnaie_totalement_manipulée_contrôlée ».
« Le dinar a été redressé artificiellement », selon Saidane
Un avis amplement partagé par l’économiste Ezzeddine Saidane, comme en témoigne son analyse de la situation de la monnaie nationale, dans une interview accordée à l’Agence de presse officielle TAP:
«Le dinar a été redressé artificiellement, mais cette pression artificielle qui a été créée autour de lui, risque d’avoir de lourdes conséquences. La monnaie nationale pourrait se déprécier d’une manière plus accélérée après les élections», fait-il savoir.
Pis encore, Ezzeddine Saidane va plus loin dans son analyse contradictoire de l’appréciation du coût du dinar, en citant le FMI:
«Cette appréciation du dinar réalisée par les autorités monétaires, va compliquer la tâche de la Tunisie pour le redressement des déséquilibres de la balance des paiements. On a même qualifié d’irrationnelles, les tentatives faites pour redresser le dinar.», lit-on aussi dans cet entretien.
M. Saidane rappelle, également, la cession de la Banque Zitouna et de Zitouna Takaful, à des investisseurs étrangers, mais aussi, que plusieurs crédits ont été contractés, ce qui a généré des rentrées de devises.
«Ces rentrées auraient dû être affectées aux réserves de change pour les conforter, face au niveau d’endettement très important du pays. Mais, nos autorités ont en décidé autrement, procédant à des interventions massives sur le marché des changes, en intervenant auprès des banques et en proposant à ces dernières, des devises à prix réduits, ce qui a permis de redresser progressivement, le dinar.», ajoute-t-il.
Enfin, Ezzedine Saidane suppose que «dès la fin des élections, le dinar évoluera autrement et cette pression artificielle va faire en sorte qu’il se dépréciera à un rythme plus accéléré après les élections».
Manifestement, en matière de pouvoir d’achat, des jours sombrent attendent les citoyens tunisiens.
Hamdi Ferjani
22 octobre 2019 à 07:22
Attention …. l’avis de ce Mr n’est pas anodins et émane d’une personne qui n’est pas du marché Tunisien mais qui vit du marché des pays émergents entre guillemets souverains donc il a besoin d’influencer les oblig Tunisiennes sur le marché c ‘est qqun qui jou avec l’info en plus la BCT N’achète pas le TND soit des opérations de ponction ou de mise en pension ou des appels d’offres avec tx …il faut faire attention