La prestation tunisienne laisse perplexe. L’équipe fut loin du niveau mondial. Enorme frustration.
La quatorzième édition de la Coupe du monde s’est achevée sur la victoire du candidat le plus performant et le plus logique à la couronne mondiale, le Brésil. Mais les seuls résultats ne peuvent exprimer les surprises que nous a réservé cette extraordinaire compétition. Le public fut présent en masse tout au long de l’épreuve, s’agglutinant aux portes de la gigantesque salle de Hiroshima, juste pour avoir la chance de héler et contempler les meilleurs volleyeurs du monde. La grande foule encourageait et applaudissait sans réserve son équipe favorite, mais ne manquait jamais l’occasion d’admirer et d’applaudir les plus belles actions de leurs adversaires.
Lors de cette compétition, le volley-ball international a démontré une fois de plus qu’il peut produire un des plus attractifs spectacles sportifs. Des stades pleins, des sponsors comblés d’une couverture TV internationale sans précédent sont autant d’éléments qui démontrent l’intérêt croissant que suscite le volley-ball de haut niveau auprès du public et des médias.
Les spécialistes ont fait plusieurs remarques quant au niveau de la compétition mondiale. La solide formation du Brésil fit forte impression, démontrant une puissance et une efficacité redoutable battant tous ses rivaux directs, (La Pologne et les USA). Les Polonais, qui avaient remporté la Ligue des nations quelques semaines plus tôt, n’ont pas fait montre du même esprit combatif et ont terminé deuxièmes. Les Américains dans une moindre mesure purent offrir une résistance crédible mais perdirent deux rencontres de façon surprenante et se sont contentés de la troisième place.
Le Japon devait finalement se contenter de sa quatrième position traduisant sa nette marge de progression sur tous les plans.
L’équipe conduite par le célèbre entraîneur Philipe Blain vise l’or aux Jeux olympiques 2020 à Tokyo.
Parmi les équipes composant la seconde moitié du tableau, l’Italie et la Russie sont en train de reconstruire leur potentiel.
La Tunisie ne remplissait pas les conditions requises pour se maintenir au sein de cette élite. L’équipe a des limites et reste incapable de continuer sur le même le rythme de jeu ou de conserver son avantage. Elle pouvait mieux faire dans certains matches mais elle s’est retrouvée face à une nouvelle situation, celle d’être tombée de haut. C’est du côté psychologique qu’il faudra revoir les choses. A ce niveau, la préparation est très importante et il faut savoir en tirer profit. Dans une Coupe du monde, les joueurs doivent être bien dans leur tête.
Sur le plan technique, l’équipe de Tunisie était loin de son niveau habituel, car elle s’est contentée d’une semaine de travail avant le voyage pour le Japon. Ce n’est pas de cette manière qu’on prépare le mondial. Le sélectionneur national Jacob Antonio s’est, sans doute, trompé sur quelques noms dans son effectif. L’équipe de Tunisie a grand besoin de solutions de rechange. Les talents ne manquent pas pour renforcer le groupe, le solidifier et pour y apporter les solutions nécessaires.
T. HAJLAOUI.