Accueil Sport L’invité du lundi hamza nagua (révélation de la coupe du monde de volley-ball) : «On ne pouvait mieux prétendre au Mondial»

L’invité du lundi hamza nagua (révélation de la coupe du monde de volley-ball) : «On ne pouvait mieux prétendre au Mondial»

• Le haut niveau exige des sacrifices énormes
• Les défaites sont liées à des raisons mentales et psychologiques
• Je tiens à rayonner un peu plus et à peser plus dans l’équipe
• Evoluer à l’étranger : ça me tente…

A 29 ans, Hamza Nagua est certainement arrivé à maturité. Il a toujours l’envie de s’améliorer et de grandir encore. Révélation de la Coupe du monde 2019 au Japon, il sait se montrer constant, garder la tête froide dans les moments critiques, mais aussi et surtout marquer des points précieux. Entretien.

Les chiffres de la participation tunisienne à la récente Coupe du monde sont absolument ahurissants : dix défaites, une victoire et la dernière place avec quatre points au tableau final. L’amertume était énorme!
Ce constat d’échec n’est pas nouveau pour le volley-ball national dans les compétitions mondiales de grande envergure. Le haut niveau exige des sacrifices énormes, un travail de fond et continu, et une mentalité professionnelle. Sans aucune hésitation, je dirais que la Tunisie ne pouvait prétendre à mieux au Mondial du Japon. Les résultats enregistrés sont conformes à la logique. L’équipe a administré la preuve de ses limites avec des erreurs multiples, une fragilité mentale et un relâchement dans les moments où elle menait au score. Je suis persuadé que l’épreuve mondiale a beaucoup apporté au groupe sur le plan tactique et la majorité de nos rencontres ont été dures à négocier.

Partagez-vous l’avis qui dit que l’équipe de Tunisie a raté facilement deux victoires face au Canada et l’Iran ?
Notre domination était nette, mais le mental a calé en fin de compte. On a lâché, parce qu’on n’a pas confiance totale en nos moyens, on a l’idée que le Canada et l’Iran pouvaient retourner à la charge.
Chose faite. Cela a été constaté d’ailleurs dans toutes nos rencontres, l’équipe débute en force avant d’être incapable par la suite de continuer sur le même rythme.

Qu’est-ce que vous dites sur l’unique performance réalisée face à l’Egypte ?
Ce fut une victoire salutaire et d’une grande importance. D’abord, elle a confirmé notre suprématie à l’échelle africaine. Ensuite, elle est venue face à un adversaire bien préparé et auteur d’un bon parcours.
Enfin, cette victoire a eu des répercussions favorables sur le moral de mes équipiers sachant que les deux équipes se rencontreront après deux mois au Caire à l’occasion du tournoi éliminatoire africain pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.

Quelle est l’équipe qui vous a le plus séduit en Coupe du monde ?
Le Brésil qui a retrouvé son titre sans la moindre fausse note. C’est assurément la référence dans le monde du volley-ball actuellement avec des bras redoutables.

Vous avez été excellent durant la compétition mondiale. On a le sentiment que vous avez pris une nouvelle dimension…
Je travaille toujours avec autant de rigueur pour améliorer mes capacités. J’ai acquis de l’endurance et je tente de donner un peu plus d’ampleur à mon jeu. Je tiens à rayonner un peu plus, à peser davantage dans le jeu de l’équipe.

A une journée de la fin du Mondial du Japon, vous étiez tout proche du trophée du meilleur pointeur dans les onze rencontres. Finalement, l’Italien Nelli a pris le dessus.
La concurrence battait son plein entre l’Italien Nelli et moi jusqu’à la dernière journée. Lors de celle-ci, mon rival a joué cinq sets, alors que je me suis contenté de deux sets seulement face à la Russie en raison d’une lésion au niveau des abdominaux qui nécessite deux semaines de repos, c’est pourquoi j’ai raté de peu ce titre.

Cette blessure vous empêchera-t-elle de figurer au sein de l’effectif étoilé en début du championnat national?
Absolument. Fort probablement durant les trois premières journées.

A propos de l’ESS, quels sont ses objectifs pour la nouvelle saison?
L’Etoile reste toujours un club de titres. Nous avons le droit de viser plus haut en cette nouvelle saison, voire le triplé à l’échelle nationale. Supercoupe, championnat et coupe. Le travail de grande haleine entrepris par Noureddine Hfaïedh et son assistant, Tarek Sammari, ainsi que le retour de Marouène Garci et Walid Abbès aux côtés du recrutement d’un bon attaquant brésilien pourraient produire de belles performances.

Va-t-on voir Nagua évoluer dans l’un des championnats de haut niveau ?
Je quitte l’ESS à la fin de la nouvelle saison. Ma prochaine destination sera, à coup sûr, l’Europe.

Propos recueillis par Taoufik HAJLAOUI

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