Le CAB n’était pas en mesure d’entraver la marche victorieuse de l’Espérance dont il a subi la loi malgré la présentation d’une équipe remaniée par Mouine Chaâbani
En dépit de ses deux matches en retard à jouer ultérieurement contre l’ESS et le CSChebba, l’Espérance caracole déjà en tête du championnat national en cohabitation avec le CSS, l’USM et l’USBG. Et ce, grâce à ses cinq victoires d’affilée dont la dernière a eu lieu avant-hier à El Menzah aux dépens du CAB (3-1).
Grâce donc à ses quinze points déjà récoltés, le champion sortant s’installe d’ores et déjà dans le siège de leader qui lui sied bien comme d’habitude. C’est est un message fort qui augure d’une nouvelle saison de suprématie que l’Espérance — jamais rassasiée — est déterminée à mener jusqu’au bout. Ce qui laisse croire à une telle conclusion c’est l’inébranlable allure de l’équipe de Mouine Chaâbani que rien ne semble près d’arrêter ni sur le plan local ni sur celui arabe ou africain. On est là devant un zéro faute ou presque qui met déjà l’Espérance dans la peau d’un virtuel champion même si la course au titre ne fait que commencer.
Face au CAB qui était tenu de se racheter pour faire oublier son «waterloo» infligé par la Baklawa à El-Alia (1-4), l’Espérance a poursuivi son chemin victorieux sans la moindre inquiétude malgré une formation remaniée.
Une attaque de feu
L’Espérance est la seule équipe à avoir réussi un carton plein de 15 points en cinq matches. Sa déconcertante régularité trouve son explication majeure dans la richesse de son effectif composé d’une trentaine de joueurs qui se valent à tel point qu’aucune absence n’affecte sa fulgurante lancée. En témoigne l’absence de plusieurs joueurs contre le CAB, en l’occurrence Sameh Derbali, Khalil Chammam, Elyès Chetti et Moez Ben Chrifia. Dans une autre équipe, ce genre d’absences ne passe pas sans avoir un impact négatif palpable. Mais rien de cela ne fut face aux «Nordistes» qui, à leur tour, ont subi la loi du plus fort en concédant une défaite inévitable tellement les «Sang et Or» étaient supérieurs à tous les niveaux.
Rien de surprenant à ce propos car on s’attendait à ce que l’Espérance réédite sa prouesse de Sfax contre le CSS (0-2). Et sans trop forcer en première mi-temps, ils ont regagné les vestiaires avec une avance d’un but grâce à Yassine Khénissi (28’).
Mais c’est en deuxième période que les protégés de Chaâbani ont été poussés à passer la vitesse supérieure et sortir leur jeu étoffé au rythme endiablé. Ce fut surtout après le but égalisateur du CAB marqué par le Malien Boubaker Traoré (52’). La réaction fut tonitruante avec, à la clé, deux autres buts signés par Khénissi sur penalty (67’) et Hamdou El Houni (83’).
Le reste était un jeu d’enfants pour les coéquipiers de Chamseddine Dhaouadi qui gérèrent le rythme du match à leur guise. C’était comme une séance d’entraînement avec tous les ingrédients qui vont avec : revue d’effectif et changement de trois joueurs, application de plusieurs tableaux collectifs peaufinés dans les séances de préparation, etc.
Mais le point fort de l’Espérance de cette saison n’est autre que sa ligne d’attaque qui a plus de mordant que par le passé. Elle rate de moins en moins de buts. Son trio de pointe formé essentiellement de Anice Badri, Hamdou El Houni et Yassine Khénissi est au firmament de son art. Il s’agit d’un vrai trident aux pointes acérées. Si ce n’est pas Badri qui marque des buts, c’est Khénissi qui le fait. Et si ce n’est pas l’un des deux qui réalise, c’est le farfadet libyen El Houni qui s’en charge à cœur joie. Les défenses adverses ne savent pas comment s’y prendre face à ces bourreaux sans pitié.
Amor BACCAR