En raison des difficultés financières que connaît l’établissement, les fournisseurs ont suspendu les opérations d’approvisionnement.
C’est un véritable camouflet que viennent d’essuyer les étudiants de l’Institut supérieur de sport et d’éducation physique du Kef après la fermeture inattendue, depuis jeudi dernier, du restaurant universitaire de l’établissement suite à des difficultés financières que la direction de l’institut a trouvées pour honorer les arriérés financiers à son passif depuis 2017 et qui plus est ont contraint les fournisseurs à suspendre les opérations d’approvisionnement de l’établissement en denrées alimentaires nécessaires au fonctionnement du restaurant. L’affaire a même défrayé la chronique dans la région, tant elle a surpris tout le monde ; en premier lieu les étudiants qui se disent déprimés par la nouvelle de la fermeture que la direction impute aux responsables au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports qui n’auraient pas mis en application la décision de la ministre, relative au règlement de toutes les échéances financières au passif de l’institut accumulées depuis 2017 et qui ont poussé les fournisseurs de l’établissement à suspendre les opérations d’approvisionnement et de livraison des denrées alimentaires nécessaires au bon fonctionnement du restaurant qui offre les repas à près d’un millier d’étudiants sur un total de 1.680 étudiants inscrits cette année à l’institut. Le directeur de l’institut évoque même une certaine injustice en ce sens que le budget de l’établissement n’a pas augmenté depuis 2011 alors que l’effectif des étudiants a plus que doublé depuis cette date, contrairement à d’autres établissements analogues qui disposent d’un budget plus confortable avec moins d’effectif étudiant; un topo peu reluisant qui a abouti à de grandes difficultés de gestion de l’établissement, notamment pour la partie restauration qui représente le volet le plus consistant pour le budget de l’établissement. Les étudiants évoquent, quant à eux, une vraie calamité imprévue qui s’est abattue sur eux, car la plupart d’entre eux sont issus de familles économiquement faibles et n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins tant la vie est devenue chère et que leurs budgets sont réduits et incapables de soutenir la frénésie et la hausse des prix. Le ministère a été cependant saisi et des mesures urgentes et salutaires pour ce dossier épineux et sensible sont attendues.
Jamel Tibi