Kebaïer ne devrait pas changer l’ossature qui a battu la Libye. Peut-être un ou deux changements pour chercher la fraîcheur.
La large victoire acquise contre la Libye a été rassurante à plus d’un titre. D’abord pour Mondher Kebaïer qui marque son territoire et se met de plus en plus en confiance. Il a su préparer et gérer Tunisie-Libye. Le score et la manière (hormis les habituelles frayeurs défensives) plaident en sa faveur. Cette victoire était aussi rassurante pour les joueurs qui, faut-il l’avouer, ont montré un bon engagement. Cette équipe de Tunisie a de bonnes solutions et un effectif équilibré et complémentaire. Il y a des choix larges qui offrent la diversité technique et qui peuvent offrir aussi la même efficacité. Pas de répit pour les internationaux tunisiens, ils ont pris le vol pour Malabo où ils jouent ce soir un deuxième match de suite comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021. Ce ne sera pas un match facile du tout, vu que l’on joue une sélection battue au premier match et qui cherchera, à tout prix, à revenir dans la course. Soutenue par son public, la Guinée équatoriale ne va pas baisser les bras et perdre ses espoirs de qualification. De notre côté, le raisonnement est tout autre. Ce sont trois points à chercher pour prendre une petite option en ce début de course. Tout est là : moral, joueurs motivés et réussite offensive. Mais ne nous trompons pas : l’équipe de Tunisie n’est pas au top de la forme. Elle progresse, mais elle montre également quelques signes de doute : la défense, quelques joueurs qui alternent le bon et le moins bon. Il ne faut pas tomber dans le piège de sous-estimer l’adversaire et le match. La supériorité qu’on a, il faut la montrer sur le terrain. Et cette opération relookage, il faut la poursuivre mais en ayant les pieds sur terre. Pas de distraction, c’est un déplacement qui doit être pris au sérieux.
Un autre match !
Kebaïer sait plus que quiconque que c’est un autre match complètement différent de celui de Radès. On sera plus prudent. Et on devra doser plus nos efforts et éviter de tout donner en première mi-temps. Changements ? Puisque on s’attend à un match différent, on va alors parler du principe du changement, mais on ne doit pas évoquer un changement radical. L’ossature qui a battu la Libye sera conservée. Et ceux qui n’ont pu être récupérés pour le match de Libye ne le seront pas pour ce soir (Seliti en premier lieu).
Ben Mustapha, Maâloul et Meriah sont sûrs de jouer, mais pour Drager et Abdennour, la certitude est moindre. Ils peuvent être reconduits, comme ils peuvent être remplacés (Boughattas et Negguez sont bien placés).
Au milieu, Sassi et Skhiri restent les pièces maîtresses de ce compartiment. Ben Mohamed, qui n’a pas démérité, a de fortes chances de jouer encore une fois, mais Kebaïer n’a pas encore décidé. Devant, le trio Msakni Khazri-Msakni serait confirmé pour maintenir l’option offensive. Cela dit, Khenissi, Rafiaâ et bien d’autres joueurs attendent une chance pour apporter le plus. Ce sera un match de guerriers et de joueurs de mental. Ça doit être le match de la confirmation d’un nouveau cycle qui s’ouvre sous la conduite d’un Kebaïer qui gagne en métier et en certitudes au fil des victoires.