D’un samedi à l’autre, l’Espérance doit affronter deux adversaires marocains : l’OCSafi aujourd’hui et le Raja Casablanca samedi prochain.
Aussi, pour épouvanter le Raja, il faudra frapper fort devant l’OCSafi.
Doit-on craindre l’impact négatif d’une formation quelque peu chamboulée en défense et en attaque pour des raisons multiples? La réponse sera donnée tout à l’heure avec l’équipe sur laquelle comptera le coach Mouine Chaâbani devant le coriace interlocuteur marocain de l’OCSafi dans le cadre du match retour valable pour les huitièmes de finale de la coupe arabe des clubs champions.
En effet, le staff technique «sang et or» ne peut pas compter sur les services de plusieurs pièces maîtresses dont l’apport a toujours été prouvé, surtout dans les sorties continentales et arabes. Ceci est valable particulièrement pour l’axe défensif qui regorge certes de doublures de marque, mais qui va être le plus touché par les défaillances.
Quand on enregistre l’absence massive de trois valeureux joueurs rien que dans ce poste, à l’instar de Mohamed Ali Yaâcoubi (suspendu), Khalil Chammam et Chamseddine Dhaouadi (blessés), on se rend à l’évidence que des acrobaties s’imposent du coup pour y remédier.
M’barki dans l’axe
Le seul rescapé de l’axe est l’Algérien Abdelkader Badrane qui, lui-même, vient de reprendre du service tout récemment. Pour l’épauler à l’axe, Mouine Chaâbani semble avoir déjà pris la décision de convertir Iheb Mbarki en défenseur axial. Reste à savoir si cette paire sera en parfaite cohérence pour donner à la défense une efficacité ô combien recherchée depuis un certain temps malgré la réussite générale de l’Espérance.
En revanche, ce compartiment va pouvoir être renforcé par le retour à la compétition de l’excellent latéral gauche algérien Elyès Chetti qui était lui aussi blessé.
Heureusement qu’au niveau de la couverture, on peut toujours compter sur le concours des deux milieux Mohamed Ali Ben Romdhane, révélation de la saison, et Bonsu Kwamé, ce Ghanéen qui a réussi à nous faire oublier le Camerounais Franck Kom. Ces deux joueurs, qui s’entendent bien, ont l’avantage d’être de très bons couvreurs tout comme de bons déclencheurs d’assauts offensifs avec l’autre excellent algérien Abderraouf Benguith.
Khénissi supplée Ouattara
En plus de la présence complète des membres de l’entrejeu, la ligne d’attaque ne doit, à son tour, souffrir d’aucune absence qui soit susceptible de causer du tort à son mordant habituel.
Anice Badri, qui brille de mille feux ces derniers temps aussi bien avec l’équipe nationale qu’avec l’Espérance, sera soutenu en attaque par le Libyen Hamdou El Houni qui, lui aussi, a le vent en poupe.
Et en pointe, on enregistrera le retour du coleader Yassine Khénissi qui va être titularisé pour la première fois à la place d’Ibrahim Ouattara. L’Ivoirien et son compatriote Fusseini Coulibaly seront forcés au repos car le règlement de la compétition arabe ne permet pas la participation de plus de cinq joueurs étrangers, y compris les Algériens.
Bref, malgré ce remue-ménage qui dérange dans d’autres clubs tunisiens, aussi huppés soient-ils, «cela ne devrait pas entraver la marche sûre de l’Espérance qui n’a connu aucun revers jusqu’à présent.»
Ses joueurs ont oublié le résultat probant de l’aller au Maroc (1-1) et comptent faire subir leur «loi du plus fort» au représentant marocain. Il y va même d’un certain message de dissuasion à lancer d’ores et déjà au Raja Casablanca qui recevra l’Espérance samedi prochain pour le compte de la compétition de la Ligue des champions.
Amor BACCAR