Le président d’Ezzamalek refuse de disputer la Supercoupe d’Afrique à Doha sur fond d’hostilité politique.
Tout le monde sait qu’au matin du 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont imposé unilatéralement un embargo au Qatar. Le rapprochement à travers le sport pourrait mettre fin à cette crise politique qui perdure depuis un peu plus de deux ans. En effet, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont décidé, il y a une dizaine de jours, de participer à la Coupe du Golfe des nations 2019 qui aura lieu au Qatar du 26 novembre au 8 décembre prochains.
Aux yeux de bon nombre d’observateurs politiques, ce geste d’apaisement de l’Arabe saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn est le premier pas vers une réconciliation avec le Qatar. On retrouve ainsi l’un des fondamentaux du sport en général et du football en particulier : le rapprochement entre les peuples et l’ouverture vers l’autre.
Que les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Bahreïn laissent de côté leurs différends politiques et épargnent leurs footballeurs de faire partie d’une crise géopolitique qui dépasse le cadre sportif, est un geste à saluer. Car on retrouve en ce geste toute la magie du sport. Le football dans toute sa splendeur.
Mansour n’a rien compris
Alors que les décideurs du football dans les pays du Golfe font l’impasse sur la politique, le président d’Ezzamalek s’entête à mêler football et politique. Alors que la CAF vient de fixer la date de la Supercoupe d’Afrique, le 14 février 2020, Mortadha Mansour a réitéré son refus de la disputer à Doha.
En affichant une telle hostilité, le président d’Ezzamalek semble ne rien comprendre des valeurs nobles du sport. Il n’a pas compris non plus que sport et politique ne font pas bon ménage.
Un jour, les différends politiques entre le Qatar et ses voisins se dissiperont. Les politiques ont leurs raisons. Les sportifs les leurs. Mortadha Mansour s’entête à se trouver en position d’hors-jeu.
La Confédération africaine de football doit trancher si le président d’Ezzamalek s’entête à refuser d’affronter l’Espérance de Tunis à Doha. La CAF est de son devoir de ne pas laisser le président d’Ezzamalek mêler le football africain à la politique.