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Un programme adossé à des choix !

Chef du gouvernement

Le chef du gouvernement pressenti a réussi à répondre aux attentes de la classe politique et de l’opinion publique en associant tout le monde et en faisant de la formation du gouvernement et de l’élaboration de son programme une cause commune.

Mais les partis ne l’entendent pas de cette oreille et chahutent vertement cette vision positive de concertation la plus large. Et ils tiennent à leur part du «gâteau». Alors qu’il est question de concevoir ensemble et de cuisiner correctement ce gâteau.

Plus grave, alors que le mandat écoulé avait opté pour le consensus, que certains considèrent comme dépassé et inefficace, le mandat qui débute semble vouloir se construire sur les diktats partisans.

Passons sur celui d’Ennahdha, occulte et mystérieux, mené à coups de boutoir furtifs.

Celui d’Attayar, sous prétexte que Abbou ne fait plus confiance à Ennahdha, consiste à rafler deux ministères régaliens sur quatre, la Justice et l’Intérieur, ainsi que la Réforme administrative, sachant déjà que la Défense et les Affaires étrangères reviennent au chef de l’Etat. Ce n’est plus une part du gâteau, c’est le tout !

Le caprice du mouvement Echaâb va plus loin. Ce parti panarabe tire profit de la sensibilité pro-palestinienne du Président Saïd pour revendiquer un «gouvernement du Président» dont Ennahdha serait totalement exclu.

Or, le pays ne peut se permettre, aujourd’hui, de faire des cadeaux farfelus à des gamins capricieux.

Il doit se doter d’un programme performant et efficace, porté par un plan d’actions précises adossées à des choix stratégiques. Et, pour ce faire, il doit établir un compromis de gouvernement sur des orientations déclarées auxquelles devront adhérer d’office les partis de la nouvelle majorité parlementaire, en principe autour d’Ennahdha.

Reste que cette future majorité parlementaire répugne à se déclarer. On l’a crue constituée lorsque Qalb Tounès a hissé Ghannouchi à la présidence de l’ARP, mais Ennahdha s’arme d’ingratitude et poursuit contre Karoui sa campagne «mains propres», qui refuse catégoriquement de voir ce parti dans «son» gouvernement. Restons tout de même optimistes puisque ce refus n’a pas empêché Ghannouchi d’être couronné par Karoui, en échange de Chaouachi.

Donc, de grâce, il n’y a pas lieu de passer à une distribution des portefeuilles à la tête du client, mais d’attendre de voir se profiler le programme confié à la commission des experts et compétences.

Ce sera un programme adossé à des choix délicats, parfois douloureux, mais nécessaires et cohérents. Et l’équipe se formera de compétences conformes.

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Un commentaire

  1. karabaka youssef

    25 novembre 2019 à 09:54

    Espérant que tout les parties impliquées soient dotées de la sagesse et du rationalisme et anticipent l’intérêt général du pays: la politique s’apprécie en 1er lieux par les résultats. ces derniers doivent être bénéfiques au pays et au peuple si non …tous seront sanctionnés. les dernières élections sont encore proches. ne pas avoir la mémoire courte..

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