Avec de l’enthousiasme, de la confiance et de la compétence managériale, il y a possibilité de lutter ponctuellement. De manière régulière et dans un avenir proche, c’est un sacré challenge…
Il faudrait un énorme concours de circonstances pour que le Club Africain caracole à nouveau en haut de l’affiche de la L 1.
Avec les six points retirés, le challenge est difficile, certes.
Mais c’est mal connaître les spécificités d’un club qui se lâche et se libère souvent dans l’adversité, quand il est dos au mur et revanchard. Avec des joueurs, pour la plupart impliqués, un onze soudé et un plateau technique mobilisé. Tout est possible.
Sauf que si toute éventualité de consécration reste réalisable à terme, il va falloir hausser le ton et le niveau pour y croire jusqu’au bout. Jusque-là, tout va bien, sachant que le CA enchaîne les victoires. Humble, l’équipe l’est forcément. Alors, pourquoi ne pas mettre une pièce sur l’impensable : voir le CA voler la vedette aux gros calibres que sont l’EST, l’ESS, le CSS et l’ambitieux outsider usémiste.
La cohésion retrouvée
Actuellement, après le retrait des six points, le CA est fortement handicapé, sans pour autant faire une croix sur ce regain d’intérêt à la lutte pour les places d’accessit. Ce faisant, imaginons que le CA sorte le grand jeu face aux gros bras. Cela pourrait donner des ailes aux joueurs et raviver la flamme des inconditionnels. Solidaires à l’envi avec leurs préférés, les fans ont jusque-là montré l’exemple en soutenant leur club de cœur.
Et au change, rendre toute sa fierté à la «Curva Nord» en lui offrant un sprint final haletant ne pourrait que donner du crédit et un ajout de légitimité aux joueurs. Nous n’en sommes pas encore là, et il va falloir tout d’abord enchaîner en championnat et poursuivre la belle série en cours. Bien entendu, ce ne sera pas évident pour un CA appelé à en découdre successivement avec l’AS Soliman, l’USBG, le CSS et l’ESS, sans oublier le match retard face à l’EST, champion en titre. Cependant, même si le dernier virage s’annonce chargé pour le CA, il y a de bonnes raisons d’espérer pour un onze qui a son destin en main.
Persévérance et résistance
Ce faisant, un autre son de cloche vient nous rappeler que le CA de ce début de saison est capable du meilleur comme du pire.
A titre d’exemple, quand le contexte est défavorable (sommations diverses de la Fifa), le CA s’arme d’humilité et se découvre des qualités de persévérance et de résistance. Bref, c’est comme si l’équipe n’avait rien à perdre, évoluant de facto sans pression.
Privé de recrutements en début de saison, amoindri par le départ de certains, en pleine phase d’incertitude suite au retrait des fameux six points, le CA n’a pas pour autant craqué.
Et vu l’élan de solidarité autour du club, le groupe de joueurs s’est «jeté sur l’opportunité», l’opportunité d’accroître sa légitimité et de séduire à terme. Et si le CA persévère dans cette voie, on vivra alors une fin de première partie de saison comme jamais la Ligue 1 n’en a vécue ! Jusque- là, tout va bien pour un CA qui dispose d’une solide défense (un seul but encaissé) et d’une attaque assez constante. Au pied du podium, le CA est actuellement à la croisée des chemins. S’il gagne encore et toujours, il pourra forcément prétendre jouer, à terme, un bien vilain tour à ses rivaux ancestraux ! Quant à l’exécutif, englué dans les «affaires», il mettrait par là même un point d’honneur à détromper ses détracteurs. Mais ça, c’est une tout autre histoire…