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Semences selectionnees : Renforcer la recherche de nouvelles variétés

 


La recherche de nouvelles variétés de semences sélectionnées sera consolidée en assurant plus de coordination avec le système productif pour améliorer le rendement et réduire les importations en céréales.


La filière nationale des semences pour les Grandes cultures a été le thème d’un atelier de travail ouvert, le 22 novembre 2019, par Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche en présence du président de l’établissement de recherche et d’enseignement supérieur agricole ainsi que du directeur de l’Institut national des recherches agricoles à Tunis et nombre de chercheurs, d’experts et de spécialistes et opérateurs économiques opérant dans la filière en question.

Dans son allocution, le ministre a indiqué que le secteur des Grandes cultures constitue un domaine vital et stratégique pour l’économie nationale et un axe fondamental dans la réalisation de l’autosuffisance alimentaire. Il a rappelé, en outre, que la culture des céréales couvre près du tiers de la superficie agricole arable soit 1.5 million d’hectares. Le secteur fait travailler environ 250 mille agriculteurs et fournit une moyenne de 2.5 millions de jours de travail contribuant à 13% dans le PIB.

Financer les programmes de recherche
Vu l’importance du secteur, le ministère a activé la loi relative aux semences et plants notamment l’aspect qui concerne les revenus de l’exploitation commerciale des variétés produites localement, ce qui permet de financer les programmes de recherche dans ce domaine à travers des revenus financiers supplémentaires. Ensuite, il s’agit d’inciter les chercheurs actifs dans le développement des variétés locales. Le ministère poursuit, par ailleurs, la compensation des prix des semences sélectionnées en vue d’inciter les agriculteurs à élargir leur utilisation.

Les autorités tiennent aussi à augmenter les prix des céréales à la production dans le cadre de la préservation des équilibres du secteur des Grandes cultures et assurer sa pérennité tout en améliorant le revenu des agriculteurs. Un appui est fourni aux laboratoires de la Direction générale de la santé végétale et au contrôle des intrants agricoles (par les moyens matériels et la législation), ce qui permet d’effectuer les analyses nécessaires et de connaître, de façon précise, dans quelle mesure les semences sélectionnées sont conformes aux normes citées dans la législation en vigueur.

Pour une approche participative
M. Taieb a souligné que malgré toutes ces dispositions, le taux d’utilisation des semences sélectionnées demeure limité à 20% et la production nationale des céréales est en deçà des espérances dans la mesure où elle ne couvre que près de 50% des besoins du pays. Il a appelé a assurer plus de coordination entre la recherche et la vulgarisation et le développement et la profession dans le cadre d’une approche participative au niveau de la conception et la réalisation. C’est ainsi que l’on pourrait préserver les résultats positifs réalisés et les consolider.

D’où la nécessité d’appuyer les programmes de recherche au sujet de l’amélioration génétique pour mettre au point de nouvelles variétés adaptées aux changements climatiques et à forte rentabilité. Un programme sera mis en place pour faire connaître de nouvelles variétés à large échelle. Le travail sera axé également pour le développement la chaîne de valeur des semences sélectionnées. Les différents maillons de la chaîne seront mis à niveau en vue de multiplier et commercialiser les semences sélectionnées, ce qui permettra leur pérennité.

En conclusion, le ministre a indiqué que cet atelier de travail constitue une aubaine pour sensibiliser davantage les différents intervenants à l’importance de la filière des semences et à la nécessité de relever le défi de la sécurité alimentaire à travers l’accroissement de la production, ce qui aboutira à la diminution des importations en céréales. Il a lancé un appel pour participer au dialogue et à l’échange des idées à analyser scientifiquement avant de formuler des programmes de recherche susceptibles de contribuer à améliorer le rendement de tous les maillons de la filière à commencer par la création de nouvelles variétés qui doivent aboutir à leur utilisation par l’agriculteur.

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