Les Etoilés ne pouvaient espérer un meilleur scénario pour débuter la phase des poules : battre l’adversaire qui les a éliminés il y a deux ans en demi-finales de la C1 africaine.
Juan Carlos Garrido a réussi sa première sortie continentale à la tête de l’Etoile du Sahel et a démontré qu’il connaît bien l’Afrique, en tout cas très bien Al Ahly du Caire, un club qu’il a dirigé durant la saison 2014/2015.
Quatre ans après avoir quitté le Caire, l’ex-entraîneur d’Al Ahly considère que ce club n’a pas toujours pas de secret lui. Une parfaite maîtrise des débats face à un adversaire qui n’a pas créé le danger, pas une seule fois, durant les dix premières minutes de la rencontre alors qu’il jouait au complet.
Du côté étoilé, pas de round d’observation, même si les premières tentatives n’ont pas inquiété le portier cairote, Mohamed Chennaoui. Mais la 13’ de jeu allait constituer le tournant du match. Dans son élan et à la limite de la zone des 16 mètres, Maher Hannachi est violemment fauché par le défenseur central Aymen Achref. Sans hésitation, l’arbitre du match brandit un carton rouge au visage d’Aymen Achref. Une expulsion qui obligera le coach d’Al Ahly à revoir ses ambitions à la baisse.
Difficultés à percer la défense cairote
Même réduits à dix, les Cairotes étaient difficiles à battre. Pourtant, ce n’étaient pas les occasions qui ont manqué du côté étoilé. Cinq minutes à peine après l’expulsion d’Aymen Achref, première frayeur au sein de la défense cairote quand Chikhaoui glissa au moment de tirer et de voir sa balle passer légèrement à côté des filets de Chennaoui (18’). Ce fut la seule occasion nette créée par les Etoilés durant la première mi-temps après l’expulsion du défenseur axial, Aymen Achref.
C’est que la défense cairote s’est avérée difficile à percer même quand l’équipe jouait en infériorité numérique et que le joueur expulsé est un défenseur central. Les Ahlaouis ne sont pas montés en attaque, préférant rester repliés dans leur moitié du terrain. Ils n’ont pas créé le danger, mais n’ont pas été effrayés non plus après la tentative de Chikhaoui… mais c’était seulement vrai uniquement en première mi-temps.
De la détermination et rien que de la détermination!
Ne pas battre une formation ahlaouie amoindrie aurait fait honte à Garrido et à ses joueurs d’autant que l’échec cuisant d’il y a deux ans demeure encore vif dans les esprits. En 2017, les Etoilés se sont fait éliminer de la pire des manières par les Cairotes en demi-finales de la Ligue des champions en concédant une lourde défaite au match retour (6-2).
Vendredi soir à Radès, l’heure de la revanche avait sonné, mais il fallait autre chose à Yassine Chikhaoui et à ses camarades de l’attaque que de se contenter de quelques tentatives pour percer la solide défense égyptienne.
Il fallait de la détermination, de la volonté, beaucoup de volonté même, et un pressing haut pour faire plier Mohamed Chennaoui et sa défense.
Après la pause, les Etoilés sont donc revenus à la charge plus déterminés que jamais à crier victoire. Ils n’ont pas tardé à obtenir gain de cause grâce à leur pressing haut. A la 49’, joli centrage de Methnani dans le dos des défenseurs pour Chikhaoui qui contrôla sa balle avant de l’expédier dans les filets d’un Mohamed Chennaoui, impuissant.
Les Etoilés ont réussi leur coup en marquant un but au tout début de la seconde période de jeu. Après, il fallait gérer le reste des débats en préservant leur avantage au score dans un premier temps et chercher à le consolider quand l’occasion se présentait. Car même en évoluant en infériorité numérique, les Cairotes n’ont pas trop perdu de leur verve, se montrant même excessivement agressifs.
En battant Al Ahly du Caire vendredi soir, Juan Carlos Garrido et ses hommes ont entamé de la plus belle des manières la phase des groupes de la C1 africaine. Une belle revanche sur l’histoire qui permettra aux Etoilés d’aborder la suite du parcours en Champions League avec sérénité.