L’Union monastirienne de Lassaâd Chebbi effectue un début de saison exceptionnel, ce qui lui a valu le statut de leader. Le Club Africain de Lassaâd Dridi assure également malgré le retrait des points. Dans la deuxième moitié du tableau, la JSK de Soufiène Hidoussi renaît de ses cendres alors que le Stade Tunisien de Jalel Kadri peine à retrouver sa vitesse de croisière.
Malgré un rythme de compétition saccadé à cause des journées Fifa et des engagements des clubs en Ligue des champions africaine et en Coupe arabe des clubs champions, le championnat de Tunisie arrive à séduire. Pourtant, les finances n’abondent pas et l’infrastructure sportive est inadéquate pour une première division d’un championnat professionnel.
Et pourtant, le championnat tunisien retient l’attention et arrive même à se vendre en dehors de nos frontières. Et si l’Espérance de Tunis et l’Etoile Sportive du Sahel restent fidèles à leur réputation, maintenant le cap en haut du tableau, le Club Sportif Sfaxien s’est fait éliminer en Coupe de la CAF et garde un œil attentif sur les compétitions locales, Championnat et Coupe.
Et pour garantir les meilleures chances de réussite à l’EST et l’ESS en C1 africaine, la FTF a décalé au départ leurs rencontres avant de décider de reporter le reste des matches en retard pour la période allant du 1er janvier au 5 février 2020.
Malgré toutes ces conditions peu commodes, certaines équipes arrivent à se détacher à commencer par le Club Africain en pleine crise financière à cause des litiges financiers avec certains de ses anciens joueurs. Des impayés qui ont amené la Fifa à lui retirer six points. Malgré ce retrait, le Club Africain de Lassaâd Dridi maintient la cadence. Samedi dernier, les Clubistes ont aligné la passe de cinq. Par ailleurs, le CA n’a perdu qu’un seul match sur les neuf disputés depuis le début de la saison contre huit victoires. Une série rose qui le place à la troisième place au classement. Pour un club qui s’est vu retirer six points et avec la crise financière qu’il traverse, c’est un exploit sportif.
La bonne marche de l’USM et du ST
Cela fait bien des années que l’Union Sportive Monastirienne et le Stade Tunisien n’ont pas connu un début de saison aussi intéressant. Deux clubs qui doivent leur relance à leurs entraîneurs respectifs, Lassaâd Chebbi du côté de l’USM et Jalel Kadri du côté stadiste.
L’empreinte de Lassaâd Chebbi s’illustre par la pole position au classement du championnat. Un leadership provisoire soit-il, mais qui aura des conséquences positives sur le reste du parcours de l’équipe en championnat, voire en Coupe de Tunisie.
Au Stade Tunisien, on peut parler également de l’empreinte de Jalel Kadri. Toutefois, après une série de quatre victoires consécutives et un match nul devant l’EST, le Stade Tunisien a vu son élan freiné. Et c’est à Jalel Kadri de savoir motiver sa troupe de nouveau pour la remettre sur le bon chemin.
Du côté de Kairouan, on voit enfin le bout du tunnel avec Soufiène Hidoussi qui a réussi son départ à la tête de la formation aghlabide en signant deux victoires en autant de matches. Ce n’est pas le cas de Skander Kadri qui, après avoir réussi son baptême du feu, a concédé la défaite une Monastir.
En somme, si l’EST et l’ESS restent maîtres de leurs destins grâce à leurs moyens humains et financiers, le CA peut toujours compter sur le soutien indéfectible de son public alors que deux équipes séduisent malgré leurs modestes moyens financiers. Nous avons nommé l’Union Sportive Monastirienne et le Stade Tunisien. Quant à la JSK, elle peut toujours compter sur son vivier alors que le CAB a tout juste besoin de temps. Le temps que Skander Kasri remette de l’ordre dans la maison.