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La Méditerranée, un des bassins océaniques les plus pollués

pollution de la mer

La Méditerranée demeure l’un des bassins océaniques les plus pollués au monde, avec environ 62 millions de débris marins qui flottent, actuellement, dans les eaux de la Méditerranée, a déclaré Joyce Msuya, directrice exécutive adjointe de l’UNEP (United Nations Environment Programme).

Intervenant, au cours d’un panel ministériel organisé, mercredi, dans le cadre de la 21e conférence des Parties contractantes à la Convention de Barcelone (Cop 21), qui se tient du 2 au 5 décembre 2019, à Naples (Italie), elle a ajouté que ces déchets ne sont pas seulement inesthétiques, mais ils exercent des pressions réelles et immédiates sur la faune et la flore de la région, les populations et leurs moyens de subsistance.

Et d’ajouter qu’une urgence climatique mondiale accélérée qui a de profondes répercussions sur les écosystèmes marins est confirmée et les scientifiques ne cessent d’émettre des avertissements sur ces changements.

Le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur les océans et la cryosphère dans le monde a souligné que le niveau des mers monte maintenant à plus du double du rythme de celui du 20e et cette augmentation pourrait atteindre plus d’un mètre d’ici 2100 en absence des plans d’actions urgents.

Et d’ajouter que depuis les années quatre-vingt, les océans du monde ont absorbé jusqu’à 30 % des émissions de dioxyde de carbone de l’humanité, d’où l’augmentation du niveau d’acide dans les océans, détruisant ainsi la vie marine.

Elle a par ailleurs souligné qu’à ce jour, près de 93 % des contributions des Parties contractantes au Fond d’affectation spéciale pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution (MTF) ont déjà été reçues cette année.

De son côté, le ministre italien de l’environnement et de la protection des terres et de la mer, Sergio Costa a fait savoir que les pays réunis œuvrent à l’élaboration d’une feuille de route visant réduire la pollution de la mer et assurer la protection des espèces marines.

Il a mis l’accent dans ce cadre sur l’importance de l’engagement commun des parties contractantes à la convention de Barcelone pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée qui aura un impact positif sur la biodiversité dans la Méditerranée et sur l’avenir des futures générations.

Le coordinateur UNEP/MAP, Gaetano Leone a souligné que le rapport annuel de l’UNEP permettant d’évaluer les progrès accomplis en matière de réduction des émissions (Emissions Gap Report) a démontré qu’en l’absence d’actions au-delà des engagements actuels pour limiter les émissions et lutter contre le changement climatique, la température pourrait augmenter de 3,2 degrès, d’ici la fin du siècle.

Et d’ajouter que le rapport UNEP/ PAM sur l’état de l’environnement et du développement présenté à l’occasion du COP, révèle des pressions croissantes sur le bassin Méditerranéen à cause de la croissance démographique, du changement climatique, de l’agriculture et de la pêche et d’autres activités économiques telles que le tourisme, les industries extractives et le transport, avec d’importantes émissions nocives qui affectent la santé et les moyens de subsistance des populations côtières.

Il s’agit en outre d’une éventuelle augmentation du niveau de la mer qui pourrait atteindre 1 mètre d’ici la fin du siècle prochain.

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