Tout laisse croire que Garrido apportera un seul changement au onze de départ qui a donné la réplique à Al Ahly la semaine dernière. Salto, peu convaincant, devra céder sa place à Laâribi.
On ne change pas une équipe qui gagne : voilà une expression qui résonne dans le monde du football quand une équipe passe par une période faste. Certes, le football n’est pas une science exacte, mais la logique veut qu’un entraîneur préserve sa formation-type, particulièrement après une victoire et n’y apporte que très peu de changements à opérer en cours de jeu ou, si besoin est (blessure ou suspension), aligner le remplaçant d’entrée. En ce sens, Juan Carlos Garrido qui aspire à aligner la passe de deux en Ligue des champions, après avoir battu il y a une semaine son ancienne équipe, Al Ahly du Caire, ne devra pas apporter des changements à son onze titulaire, sauf peut-être pour le poste d’attaquant de pointe. Un changement qu’il a opéré contre Al Ahly en cours de jeu en faisant remplacer Anis Salto par Karim Laâribi à la mi-temps.
Et même si aux yeux de bon nombre de supporters, Karim Laâribi n’a pas été à la hauteur de sa réputation, il a, toutefois, apporté une plus-value à l’animation offensive et est arrivé à créer le danger dans le camp ahlaoui. Ce n’était pas le cas d’Anis Salto durant la première période de jeu. L’attaquant libyen était effacé et a, d’ailleurs, constitué la seule fausse note de la prestation des Etoilés contre le géant égyptien.
Haj Hassen, une solution de rechange
Le problème avec l’attaque étoilée, c’est que les solutions de rechange ne sont pas nombreuses. Un attaquant qui connaît une mauvaise passe et c’est tout le compartiment offensif qui en souffre.
Heureusement que contre Al Ahly du Caire, Yassine Chikhaoui était dans un grand jour. Magistral, Chikhaoui, qui semble retrouver ses prouesses d’antan, a enchanté le public par ses combinaisons et a, surtout, offert aux siens le but de la victoire.
Le seul hic dans cette rencontre concernait le poste d’avant-centre. Anis Salto était hors sujet et son remplaçant en deuxième mi-temps, Karim Laâribi, a sauvé sa prestation par sa générosité dans l’effort. Or, ce qu’attendent les supporters de Karim Laâribi, c’est qu’il retrouve lui aussi ses prouesses et la rencontre de cet après-midi représente pour lui une opportunité pour retrouver son rang de titulaire indiscutable. Qu’il soit titularisé et ce qui est le plus probable ou qu’il fasse son entrée en cours de jeu, ce qu’on attend de Laâribi c’est de mettre la balle dans les filets et, à défaut, donner une passe décisive.
Quant à Hazem Haj Hassen, Garrido comme ses prédécesseurs lui a accordé du temps de jeu en le faisant entrer à la 70’. Sauf que Haj Hassen n’a pas profité de ces 20 minutes pour se mettre en évidence.
Un autre joueur qui tarde à exploser bien qu’il soit depuis un bon moment à l’Etoile. Il s’agit du Vénézuélien Darwin Gonzàlez. Recruté il y a un an au dernier mercato hvernal, Gonzàlez tarde à se mettre en évidence et ses apparitions sont restées occasionnelles.
Pourtant, le registre dans lequel évolue cet avant est fort intéressant et devait, depuis un certain temps, apporter une solution de rechange à l’attaque étoilée. Gonzàlez joue comme ailier gauche ou milieu offensif. Il est temps de faire profiter pleinement son équipe de son talent.
En attendant, Juan Carlos peut toujours compter sur l’ingéniosité et le talent de Yassine Chikhaoui avec l’espoir de voir Karim Laâribi, voire Anis Salto, sortir le grand jeu. L’essentiel est que le technicien étoilé tienne ses promesses en ramenant trois points de Bulawayo.
