
Il s’agit de considérer l’idée des taxis-scooters en tant que moyen de transport public et un projet économique viable. Et il est évident que la patente jusque-là exhibée ne pourra suffire. D’autres précautions légales devront sûrement s’imposer. Une vignette, une assurance spécifique, une visite technique fréquente et sécurisée… Mais d’abord, le principe d’un deux-roues prestataire de services sur nos routes délabrées et bondées où les statistiques des accidents impliquent souvent scooters, mobylettes et vélos.
La guerre que livrent les taxistes dits «individuels» au nouveau service « Intigo » de taxi-scooters constitue une manifestation de l’égoïsme et de la jalousie que ne cessent de manifester nos opérateurs économiques des divers secteurs à chaque initiative nouvelle pouvant dynamiser l’économie nationale.
Même si sous d’autres cieux, l’entrée en lice des taxis à deux roues a également été très mal accueillie par les taxis classiques, ce réflexe d’autodéfense corporatiste incriminant la « concurrence déloyale » n’est pas sain et semble excessif.
Cela ne veut nullement dire que le recours au scooter est une véritable solution pour notre transport public. Et il est essentiel d’appréhender chaque initiative individuelle porteuse d’un projet économique comme un possible facteur de dynamisation des investissements et de l’économie, ainsi qu’une création d’entreprise génératrice d’emplois. Sans compter que si la décision administrative est prise, il pourrait s’agir d’un nouveau moyen de transport original qui plaîrait aux jeunes, à la condition que toutes les mesures et précautions nécessaires soient légalement établies, comme ce fut historiquement le cas pour les taxis dits «individuels» (qui d’ailleurs ne le sont pas, puisque pouvant transporter jusqu’à quatre personnes) et pour les taxis collectifs de même couleur qui sèment le chaos, invitant à concevoir des restrictions légales de nature à contenir leur ardeur sur les routes.
Chacune de ces catégories de taxi bénéficie d’avantages importants et de rabattements fiscaux et douaniers sans lesquels leur activité économique ne serait pas viable. Lorsqu’ils évoquent leurs difficultés, pour certains sûrement effectives, ils devraient aussi penser à tous ceux qui n’ont pas eu la chance de bénéficier d’une activité aussi rémunératrice.
Quelles que soient les difficultés
Maintenant, il s’agit de considérer l’idée des taxis-scooters en tant que moyen de transport public et un projet économique viable. Et il est évident que la patente jusque-là exhibée ne pourra suffire. D’autres précautions légales devront sûrement s’imposer. Une vignette, une assurance spécifique, une visite technique fréquente et sécurisée… Mais d’abord, le principe d’un deux roues prestataire de services sur nos routes délabrées et bondées où les statistiques des accidents impliquent souvent scooters, mobylettes et vélos. Et, à la fin, tout à fait à la fin, l’énigmatique problématique des casques.
Voyez ce qui s’est passé à Amdoun, un bus touristique roulant sur une pente goudronnée en bon état, avec des glissières de sécurité en place et une signalisation verticale attentive… Et tout le pays qui accuse l’Etat ! Allah yarham tous ces pauvres enfants et accorde à leurs familles patience et réconfort.