Il n’est plus permis au champion d’Afrique de participer à cette joute mondiale rien que pour l’honneur. Il faudra se montrer beaucoup plus ambitieux que par le passé. Surtout devant les «Asiatiques» et les «Latinos».
Les supporters de l’Espérance ne sont pas disposés à oublier la cuisante défaite essuyée par leur équipe dans le premier match de la Coupe du monde des clubs de l’année dernière face aux Emiratis d’Al-Aïn (0-3).
Certes, après cette déconvenue, les «Sang et Or» se sont amplement rachetés en remportant haut la main deux sacres africains en Ligue des champions, mais la défaite face à Al-Aïn reste encore en travers de la gorge. Cet affront infligé à la meilleure équipe africaine, alors détentrice de la Coupe arabe des clubs champions, ne peut être lavé que par un comportement très honorable dans la même joute mondialiste. Voilà, aujourd’hui l’opportunité est offerte à l’équipe de Bab Souika pour nous faire vibrer et pour prouver que le faux pas de l’année dernière n’était qu’un accident de parcours.
Mais pour nous convaincre de cela, il va falloir briller devant les Saoudiens d’Al-Hilal ce samedi pour le compte du premier tour de la Coupe du monde 2019 qui a démarré depuis hier à Doha (Qatar).
Du coup, l’Espérance aura plusieurs messages à lancer ce samedi face à Al-Hilal et dans tous les matches qu’elle aura à jouer à Doha. Entre autres, elle aura à prouver que le champion d’Afrique est plus fort que celui d’Asie. En plus que l’EST a bel et bien atteint la dimension mondiale espérée depuis déjà longtemps.
Imiter Raja et Al-Aïn
Et pour y parvenir, il va falloir gravir toutes les étapes avec succès et tenter d’atteindre la finale, comme l’ont fait avant l’Espérance,le Raja (2013) et Al-Aïn (2018). D’aucuns diront que ces deux clubs arabes ont placé la barre très haut. Mais dès lors que cela a été fait et que l’Espérance est devenue une habituée de cette prestigieuse compétition après ses participations de 2011 et 2018, on est en droit d’être très exigeant avec elle. Car ce n’est que par le moyen d’une glorieuse participation qu’elle va pouvoir affirmer sa notoriété et la santé pimpante qu’elle affiche depuis plusieurs mois déjà.
Un mental fort à confirmer
Que ce soit en championnat de Tunisie ou en compétition africaine, l’équipe de Bab Souika a fasciné tout le monde jusque-là.
Et ce n’est pas son élimination en Coupe arabe des clubs champions face à l’OC Safi, en raison d’un néfaste excès de confiance, qui va nous contredire. Les coéquipiers d’Anice Badri jouent très bien et n’ont rien à envier aux meilleurs clubs. Seul leur mental doit être fortifié davantage pour les hisser au rang des grands clubs «prédateurs» qui ne jouent que pour la gagne, même s’ils ont devant eux des interlocuteurs mondialement plus capés.
Amor BACCAR