Ahmed Fahmi Boujelbène
Analyste financier
«L’Etat tunisien contribue au capital de trois banques publiques à savoir la STB, la BH et la BNA ainsi que 12 autres établissements, avec des contributions variables allant à la Banque de Solidarité, la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, dont la Banque tuniso-libyenne, la Banque tuniso-koweïtienne. Concernant la STB, la contribution de l’Etat est d’environ 72% soit 7.496 millions de dinars. L’Etat tunisien contribue à hauteur de 33,49% à la BH et participe au capital de la BNA à hauteur de 49,23%. L’Etat tunisien dispose d’un capital de 715,616 millions de dinars dans seulement trois banques, avec présence à des taux variables dans un certain nombre d’autres banques, sans fournir au citoyen tunisien de services bancaires populaires et sans débiter le financement nécessaire, en particulier aux PME, à des taux d’intérêt raisonnables. Le coût des prêts accordés pour financer ces entreprises est estimé à 12%, ce qui constitue un obstacle au développement de l’activité de l’entreprise et, partant, à la croissance économique. La solution réside dans le fait que l’Etat tunisien se débarrasse de sa contribution aux institutions bancaires publiques et les dirige vers d’autres secteurs sensibles avec la création d’un pôle financier composé de la Caisse des dépôts et consignations et de la Poste tunisienne».
Mohamed Ridha Chalghoum
Ministre des Finances
«L’adoption de réformes visant à instaurer un environnement institutionnel consacrant la bonne gouvernance et un climat des affaires favorable, l’amélioration du dinar de 3,2%, par rapport au dollar et de 5,3% par rapport à l’euro, la restructuration des banques publiques et l’amélioration du climat social… Le projet du Budget 2020 a pour objectif de réaliser une croissance du PIB de 2,7% en 2020, de confirmer l’amélioration des équilibres des finances publiques et de la balance des paiements extérieurs, de renforcer l’intégration sociale et les fondamentaux économiques. La réalisation d’un taux de croissance meilleur sera possible grâce à une production record de l’huile d’olive, l’entrée en exploitation du champ gazier de Nawara et l’amélioration de la situation des autres secteurs de production. La conclusion d’un pacte sectoriel entre le gouvernement et la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (Ftth) relevant de l’Utica estimant que la généralisation de ces pactes à d’autres secteurs est à même d’améliorer leur rendement».