Depuis le départ de Belaïli en Arabie saoudite, il assure seul la création du jeu et va même jusqu’à la finition, n’hésitant pas à mettre lui-même la balle dans les filets.
Le départ de certains joueurs-clefs, l’été dernier, a suscité une certaine méfiance durant l’intersaison. La crainte que les nouveaux venus ne soient pas au même niveau technique que les partants, outre la peur que la mayonnaise ne prenne pas assez vite.
Il faut avouer qu’il y avait de quoi craindre. Il n’était pas si évident de remplacer les départs simultanés de Franck Kom, Ghalaine Chaâlali, Aymen Ben Mohamed et Youssef Belaïli. La bonne surprise, c’est que les remplaçants aux postes des trois premiers, Kwamé Bonsu, Abderraouf Benguit et Ilyès Chetti, assurent pleinement leurs rôles. Outre que le défenseur central, Abdelkader Badrane a apporté de l’assurance au compartiment défensif.
Le seul joueur qui n’a pas vraiment été remplacé est sans aucun doute Youssef Belaïli. Généreux dans l’effort et créatif, Belaïli apportait une plus-value à l’animation offensive, grâce entre autres à l’alchimie avec Anis Badri, avec qui il lui arrivait de permuter les rôles.
Après le départ de Belaïli, Badri s’est retrouvé seul à la manœuvre. Heureusement qu’en pointe de l’attaque, il y a eu un recrutement, ô combien réussi, celui d’Ibrahim Ouattara.
Mais au départ et le temps que les nouveaux s’acclimatent, Anis Badri a pris tout sur lui-même. Créateur, passeur, finisseur et buteur, il faisait tout… ou presque…
Et pour rendre à César ce qui est à César, l’Espérance de Tunis a pu compter sur Anis Badri durant la période de transition. Non seulement il a assuré sur le terrain, mais il a également joué parfaitement son rôle de joueur-cadre, assurant l’accompagnement des nouvelles recrues.
Badri-El Houni-Ouattara, un trio magique
Avec le retour en forme de Hamdou El Houni et l’entrée dans le moule d’Ibrahim Ouattara, Anis Badri a trouvé la bonne combine, associant ses efforts au génie d’El Houni et de Outtara. Une combinaison qui a si bien marché, au point que ce trio est devenu capable de créer le danger, même en espace restreint, en pleine surface de réparation adverse. Au beau milieu des zones de réparation du Raja de Casablanca et de la Jeunesse Sportive de Kabylie et dans des espaces très réduits, ce trio a été tout simplement magique, créant le danger avant d’inscrire des buts.
Bref, une transition rapide en un espace réduit, le tout ponctué par des buts : voilà de quoi est capable Anis Badri quand il s’associe à Hamdou El Houni et Ibrahim Ouattara.
Mais la réussite de ce trio offensif n’aurait pas eu sa raison d’être sans l’apport des deux latéraux, Sameh Derbali et Ilyès Chetti. Un travail offensif qui s’est renforcé grâce à l’apport du premier rideau défensif, Fousseny Coulibaly, appuyé dans ses manœuvres par Abderraouf Benguit qui s’occupe essentiellement de la relance rapide du jeu.
Il est impératif de signaler que l’apport de l’entrejeu dans la stabilisation de la défense et de la relance rapide du jeu est devenu de nouveau possible avec le retour aux manœuvres de Fousseny Coulibaly.
Pour toutes ces raisons, on imagine mal ne pas voir les joueurs cités ci-dessus figurer dans le onze de départ qui donnera la réplique demain, après-midi (15h00), à l’équipe saoudienne d’Al-Hilal en quart de finale de la Coupe du monde des clubs.
Reste à savoir si Khalil Chammam sera titularisé ou pas ? Le capitaine « sang et or » s’entraîne normalement avec ses coéquipiers depuis la semaine dernière, mais n’a pas été aligné contre la JS Kabylie pour le compte de la 2e journée de la phase des groupes de la C1 africaine.
Cela dit, les échos en provenance de Doha renforcent l’hypothèse de voir Chammam jouer contre Al-Hilal. Attendons voir !