La 34e édition du Festival pour enfants de Néapolis démarrera sur les chapeaux de roues le 15 décembre à Nabeul. L’occasion pour Amina Dachraoui, artiste et membre du comité directeur de cette édition, de nous en dire plus…
Peut-on en savoir plus sur cette 34e édition du Festival international de Néapolis pour enfants ?
Le Festival international de Néapolis célèbre son édition annuelle qui se déroulera comme à l’accoutumée à Nabeul. Cette année, l’édition s’étalera du 15 au 22 décembre 2019. Ce qui distingue cette édition des précédentes, c’est, sans doute, ses trois axes principaux : l’animation ou les spectacles, la création et la formation.
Pouvez-vous nous en dire plus sur chaque axe ?
Par «animation», on désigne en grande partie l’ouverture qui débutera à 16h00 avec un carnaval à vocation artistique qui sillonnera les rues de la ville. On s’est focalisé sur le rythme tout en choisissant soigneusement de bons spectacles. L’Académie des Arts de Sfax sera parmi nous : «Kamel Jribi» présentera des spectacles en dehors et à l’intérieur d’espaces fermés, accompagné de percussionnistes. Il y aura de la Samba. Il y a un autre carnaval : celui de Yasmine Hammamet avec un défilé de costumes.
Il y a le centre des arts dramatiques et scéniques du Kef. Je donne là un aperçu du programme au fur à mesure : les étudiants de l’Institut supérieur de musique et de théâtre du Kef seront accompagnés d’Imen Samette. Ils font du maquillage, des costumes et défilent dans les rues. La troupe de marionnettes d’Omar Besbès de Monastir répondra présent. Les calèches et les enfants des jardins d’enfants de Nabeul participeront également. On a du Stambali aussi, ce qui attirera sans doute les familles.
Et pour les hommages ?
Un hommage sera rendu au marionnettiste Samir Besbès, qui est professeur spécialiste et qui a beaucoup donné à l’Institut supérieur des arts théâtraux. Il était aussi présent depuis la fondation de ce festival de théâtre et du centre de Néapolis. D’anciennes marionnettes seront conservées. Il va y avoir aussi une foire qui présentera les travaux de feu Samir Besbès. L’espace public et les espaces clos seront conquis. Donc, on part à la conquête des spectateurs. Il le faut bien. Ça se passe certes tous les ans mais en 2019, on a voulu être plus précis dans nos choix tout en continuant à cibler les enfants.
Quel sera le contenu des formations et ateliers programmés ? Et pouvez-vous nous en dire plus sur le thème de cette édition ?
Des ateliers pour apprendre à mieux maîtriser l’art de la marionnette et leur manipulation sont au programme. Ça va se passer au centre. 7 ateliers pour enfants, et 9 pour adultes. Ils se consacrent aux marionnettes et à l’art comme thérapie. Samèh Hussein sera parmi nous ainsi que Saoussen Faker, deux spécialistes. Les deux animeront l’atelier consacré à tous les participants. L’Unicef animera un atelier pour enfants à l’occasion du 30e anniversaire de la signature de la convention à L’Unicef pour les droits des enfants. Un spectacle de «mascottes» ou de «Muppets» est aussi prévu. Quant au thème baptisé «Echret Snine», il rend hommage à des décennies de festivités consacrées aux enfants de la région. Le festival a été créé rappelons-le en 1985, il est devenu international en 1994.
Le spectacle doit être aussi important…
Je reviens à l’aspect spectacle : 100 spectacles théâtraux dont des performances tenues par des artistes venus des quatre coins du monde : des USA, de Russie, d’Espagne, Taiwan, du Maghreb, de la Palestine. On s’est focalisé sur la notion de diversité qu’il faut transmettre aux enfants et à l’ouverture sur les autres cultures.
Des pièces tunisiennes sélectionnées sont retenues. Pareil pour les créations étrangères. Les spectacles passeront à Nabeul Centre, au complexe culturel de la ville et à la maison de la culture. Les régions intérieures de Nabeul connaîtront aussi quelques activités. La nouveauté, cette année, ce sont les journées de Néapolis qui seront consacrées aux contes lus à l’espace Sidi Ali Azzouz de Nabeul, gratuitement.
Des conteurs comme Rayda Guermezi, Youssef Baklouti et d’autres y participeront. Des conférences sont organisées à l’intention des étudiants de la région dont une qui sera présidée par Baghdadi El Oun.
Crédit photo : Anis Kalai