Accueil A la une Que va-t-il se passer maintenant ? :Jemli opte pour des compétences indépendantes

Que va-t-il se passer maintenant ? :Jemli opte pour des compétences indépendantes


Habib Jemli est allé trop loin dans les concessions pour en accorder de nouvelles. Il est donc peu probable qu’il rappelle une nouvelle fois Attayar et son proche allié. Il promet un gouvernement de compétences nationales indépendantes .


Après les révélations de Jaouhar Ben M’barek à Shems fm, hier, sur le processus de la négociation avortée du  gouvernement du quartet des partis, la situation de blocage actuelle semble irréversible et le chef du gouvernement désigné, ainsi que ses commanditaires, sont contraints de retirer leurs billes pour en faire un gouvernement maison sans prétentions consensuelles ou réformatrices.
Ainsi, après avoir lancé l’idée d’un gouvernement des «révolutionnaires» dirigé par lui et groupant Attayar, Echaâb et Al Karama, le mouvement Ennahdha s’est quelque peu modéré en recourant à Tahya Tounès à la place d’Al Karama, tout en écartant définitivement les super-durs d’Errahma.

Durant le week-end dernier, alors que l’on attendait la révélation de l’équipe convenue, Attayar, puis Echaâb font état de leur déception quant aux personnalités choisies par Jemli, vite suivie de celle de Tahya Tounès.
Jaouhar Ben M’barek, qui assure avoir accompagné toutes les étapes de la négociation entre Jemli et Abbou, en présence de Maghzaoui, affirme que toutes les exigences de Abbou ont été acceptées et adoptées, dans l’esprit de construire un dispositif de lutte contre la corruption vraiment efficace. Ainsi, la police judiciaire passerait au ministère de la Justice dont le titulaire sera Attayar, et toutes les institutions de suivi et de contrôle passeraient sous la tutelle du ministère de la Fonction publique, également revendiqué par Attayar.
Quand brusquement, dans le détail des nominations, l’atmosphère s’assombrit. Celle du ministre de l’Intérieur, déjà, sur lequel Abbou avait un droit de véto, mais bien d’autres, ainsi que sur des détails.

Pour Jaouhar Ben M’barek : « Il est dommage que la Tunisie ait raté une telle occasion de former un gouvernement à la hauteur des revendications du peuple telles qu’exprimées lors des élections ! ».
Pour lui, c’est maintenant clair: « il existe une machine cachée qui crée les politiques en Tunisie. Et il accuse des lobbies et des familles au grand pouvoir ».
Que va-t-il se passer maintenant ? Jemli est allé trop loin dans les concessions pour en accorder de nouvelles. Il est donc peu probable qu’il rappelle une nouvelle fois Attayar et son proche allié. Il promet un gouvernement de compétences nationales indépendantes.

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