Ils ont dit…

René Trabelsi
Ministre du Tourisme
«Notre département a mis l’accent sur la création de nouveaux modes d’hébergement touristique, à savoir les gîtes ruraux, maisons d’hôtes et hôtels à caractères spécifiques. Aussi bien sur la mise en place de centres d’animation et de parcs touristiques. Nous continuons à intervenir via le Fonds de protection des zones touristiques, et ce, en consacrant 12 MD à 44 municipalités touristiques. Dans ce sens, les municipalités de Zarzis Nord, de Tataouine Sud et de Rakkada ont été ajoutées à la liste des municipalités touristiques. Nous avons accueilli des chaînes de renommée dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie, telles que «Four Seasons», à Gammarth, avec un investissement de 234 MD; et «Anantara», à Tozeur,  pour un coût de 150 MDT. Aussi, nous avons opté pour la création de l’Agence de formation dans les métiers du tourisme. Nous avons octroyé près de 414 attestations de dépôt de déclarations d’investissements. Ce qui a permis la réalisation de 941 MDT d’investissements touristiques. La Tunisie a participé, au cours des trois ans, à 322 salons touristiques dans les marchés touristiques les plus connus. S’ajoute à cela la création d’un nouveau mécanisme visant à renforcer le transport aérien».

Marouane El Abassi
Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie
«La jeune lycéenne Ela Ben Saâd, présente aux Journées de l’entreprise, nous a dit clairement que la réglementation bancaire n’est pas en adéquation avec les demandes des jeunes. Ces derniers veulent développer leurs expertises et accéder à l’effort de création de richesse au niveau du pays. Vous avez une réglementation qui est très complexe et un système de financement qui est très difficile. Cette lycéenne m’a interpellé en me disant qu’elle ne peut pas exporter les applications qu’elle a créées. Et ce, à cause du manque d’accès à Paypal. Les chiffres macroéconomiques de 2010 sont éloquents. Nous avons eu le même ministre des Finances, Ridha Chalghoum, en 2010, et aujourd’hui. Et pourtant en 2010, le déficit budgétaire était presque nul. L’inflation à 2%. Le déficit de la balance courante était à peu près à 2%. Des réserves en devises à plus de 150 jours. Et un taux de croissance qui avoisinait les 4-5%. Cette croissance a beaucoup plus profité à une certaine catégorie d’hommes d’affaires. Mais depuis, il y a eu entretemps un déficit énorme en terme d’éducation financière. Sans oublier la formation de milliers de jeunes qui sont devenus aujourd’hui chômeurs. Aujourd’hui, nous sommes en train de développer cet écosystème autour des établissements de paiement, et ce, avec les sociétés de télécommunications et les banques. En effet, certaines banques ont compris l’importance et y participent. Mais d’autres veulent faire cavaliers seuls et cela n’est pas bien».

Hadi Sraieb
docteur d’Etat en économie du développement
«Pas moins de 10 lois de finances et bientôt autant de lois complémentaires ne sont venues à bout des dérives récessives. Plus précisément, notre économie est dans un tourbillon qui tire de plus en plus vers le bas, toutes les variables clés du processus dynamique de croissance et de développement. Le retournement de la conjoncture couplée à la montée impétueuse des revendications sociales et catégorielles provoque un fléchissement continu de l’investissement privé. Le semblant de croissance encore enregistré n’est dû qu’à la persistance d’une consommation privée soutenue, alimentée elle-même par des importations de plus en plus envahissantes. Pour le plus grand bonheur d’investisseurs en manque d’opportunités, reconvertis pour la circonstance en négociants, importateurs, franchisés, promoteurs de Mall et de grandes surfaces».

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