Des artistes confirmés ont été sollicités pour créer des objets fonctionnels qui sont exposés à côté d’autres œuvres de la galeriste et teneuse des lieux, Sadika Keskes.
La galerie Alain-Nadaud présente un nouveau concept d’exposition, «une nouvelle façon de faire dans le monde des arts», comme l’écrit l’artiste, galeriste et teneuse des lieux Sadika Keskes. Baptisée «Arfait», l’exposition tend à rompre les frontières créées au sein de l’expression artistique elle-même. «Souvent, ces frontières ont existé pour répondre à des champs extérieurs, aux pulsions créatives. Ainsi, l’artiste perd de sa liberté par la censure ou parfois en étant pris lui-même dans un piège, il tente de répondre aux pratiques imposées par un marché ou une idéologie», note encore l’artiste et d’ajouter: «Tout au long de l’histoire universelle, les artistes les plus confirmés à l’échelle mondiale ont créé des objets fonctionnels. Encore aujourd’hui, cette pratique n’est pas toujours vue d’un bon œil, cotonnant souvent les créateurs et leurs productions dans des cadres satisfaisants des besoins superficiels, autres que les fondements essentiels répondants au rôle de l’art et de la création».
Pour l’édition 0 d’Artfait, des artistes confirmés, à savoir Mouna Jemal Siala, Sadika Keskes, Mohamed Ben Soltane, Ridha Ben Arab, Michela Marguerita Sarti, Fatma Kammoun Fehri, Bente Gabrielsen Mesinele, Camilla Bernsten et le collectif Emouvance des émouvants ont été sollicités pour créer des objets fonctionnels qui sont exposés à côté d’autres œuvres de Sadika Keskes. Le but étant de sensibiliser le public aux divers univers de chaque créateur, et de découvrir le reflet de son travail, aussi bien dans des objets fonctionnels que dans des œuvres artistiques. L’idée étant de rendre l’art plus ancré dans la vie quotidienne et souligner son «rôle de transformateur en agissant sur l’évolution de l’être».
Plus dans la conceptualisation, l’exposition tend à établir la relation entre l’artiste et sa production, et celle entre le public et ses créateurs.
