Nerveux, mal en point et incapables de varier leurs manœuvres, les Etoilés ont perdu le match qu’il ne fallait pas perdre.
Les hommes de Garrido ont «excellé» dans l’art de perdre. Trois points de perdus, l’adversaire Al Hilal, qui n’était pas un foudre de guerre, les rejoint à la première place en plus d’un moral affecté, voilà d’une seule pierre trois mauvais coups pour une Etoile méconnaissable. Dominer, oui; mais c’était de la mauvaise domination, une domination irréfléchie avec des joueurs peu créatifs. Après deux victoires et un départ en trombe, l’Etoile cède et se complique la situation. Invraisemblable, frustrant quand on voit qu’Al Hilal était prenable. Ce n’était pas l’adversaire qui faisait peur. Mais le mal était plus du côté de notre représentant. Les hommes de Garrido étaient nerveux et sont tombés dans le piège de l’anti-jeu soudanais (scène de perte de temps devant un arbitre qui n’a pas pris cela en considération). L’image d’un Chikhaoui, pourtant sobre et lucide, qui a perdu les nerfs, est révélatrice d’une Etoile mal à l’aise. Ce que vit le club comme difficultés financières n’a pas été bien neutralisé par Garrido et son staff. Aucun mouvement offensif cohérent et même quand il y avait des occasions, les jambes n’ont pas répondu. Et si on ajoute à cela les deux changements ratés de Garrido qui a fait entrer Ben Amor et Msakni, deux joueurs qui n’avaient pas joué depuis longtemps, on comprend pourquoi cette Etoile a perdu et n’a même pas bien joué.
Krir et Hadj Hassan
La défaite est collective oui, mais elle est, en partie, individuelle. Prenons les cas de Krir et de Hadj Hassan. Le premier a commis l’enième erreur dans les bois montrant beaucoup de fragilité: Krir a lésé ses équipiers et ce n’est pas la première fois qu’il rate ses sorties. Quant à Hadj Hassan (deuxième attaquant de pointe aux côtés de Laâribi dans le classique 4-4-2 de Garrido), il a tout raté devant Al Hilal. Il avait eu au moins en seconde période trois balles précieuses. Deux têtes placées très haut (il était pourtant bien placé) et une troisième tête mal gérée qui pouvait échouer à Laâribi, démarqué. Pour un attaquant de pointe, c’est trop peu! Pour jouer au plus haut niveau continental, il faut de grandes individualités, en particulier un gardien en forme. Une autre défaite pour une ESS qui souffre et qui attend une reprise en main de Ridha Charfeddine. En Ligue des champions, c’est le retour à la case départ en tout cas.