Le bureau fédéral aura créé un précédent dangereux en s’interférant dans les affaires de la justice ordinaire.
Abdessalem Saïdani, président du CAB, a été condamné à 15 jours d’emprisonnement pour infraction. C’est une affaire ordinaire qui touche un citoyen tunisien qui a les mêmes droits et obligations que tous les autres Tunisiens. Ce qui est bizarre, voire choquant, c’est l’attitude du bureau fédéral qui a défendu le président cabiste (pourtant pas le bon exemple comme président et dirigeant), en critiquant le contenu de la sentence. Notre FTF a le droit de se porter solidaire avec Saïdani, et de lui consacrer des avocats dans la légalité. C’est tout à fait logique. Mais de quel droit un bureau fédéral représentant une fédération sportive qui obéit aux lois tunisiennes, «juge» et «critique» le jugement et l’instruction d’une affaire devant la justice ? A ce point le bureau fédéral voit mal son autonomie ? Le plus dangereux, c’est que des membres fédéraux juristes participent à cette triste comédie et défendent, en toute «arrogance», l’indéfendable. Le cas Saïdani est, à notre avis, un précédent dangereux qui confirme l’impunité et le mépris des dirigeants sportifs de la justice et des organes de l’Etat. Ces présidents des clubs et ce bureau fédéral ont dépassé toutes les lignes rouges. La FTF, qui a le droit de cautionner l’un de ses membres, n’a pas le droit de commenter un jugement et d’interférer dans une affaire de justice ordinaire . C’est un principe de droit hélas bafouée par le populisme et l’ingérence expliqués surtout par la fragilité de l’Etat et son absence en sport. Là, le bureau fédéral n’a pas bien vu !