En employant différentes techniques comme la broderie ou encore la photographie, l’artiste explore des territoires inconnus et joue avec sa capacité d’application de ces méthodes et les paramètres de fonctionnement de l’outil.
La galerie Selma Feriani présente, du 13 janvier au 15 mars, «Le pas de côté», la deuxième exposition personnelle de Lina Ben Rejeb. De nouvelles œuvres de cette artiste basée à Paris occuperont les trois espaces principaux de la galerie et proposeront des impressions, des broderies, des compositions, des projections, des créations multimédia et autres installations.
Comme il est noté dans un texte de présentation, cette exposition personnelle répond à celle présentée dernièrement à La Boîte à Tunis, «Nous vivons trop près des machines», qui faisait écho à des voyages de recherche en Inde. Le titre «Le pas de côté» fait référence à l’acte d’interrompre un système, une méthode ou même une image. Ben Rejeb récupère, examine et interprète les points de rupture à travers l’invention d’espaces et de significations alternatives. Elle invite le spectateur à un voyage qui questionne l’essence même de l’ordre et de la convention.
En employant différentes techniques comme la broderie ou encore la photographie, l’artiste explore des territoires inconnus et joue avec sa capacité d’application de ces méthodes et les paramètres de fonctionnement de l’outil. Ainsi un échange s’établit entre l’artiste et la machine et avec un perpétuel questionnement sur l’épuisement et les limites techniques de production.
L’exposition offre un espace pour contempler la mécanique de production et retrace l’évolution des outils, des métiers et des traditions, inhérents aux disciplines présentées, questionne la finitude, et tente de contrer la disparition des gestes et outils à travers des méthodes alternatives. En quelque sorte, «Le pas de côté» articule l’histoire de l’engagement des artistes dans la matérialité.