Malgré la rénovation effectuée au niveau des maisons des jeunes par l’introduction de l’Internet notamment, les premiers concernés ne sont pas toujours intéressés de fréquenter ces structures.
Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, les maisons des jeunes réparties à travers plusieurs régions du pays étaient prises d’assaut par les jeunes pour pratiquer leurs hobbies comme la musique, la peinture, le cinéma, le théâtre et la danse. Le réseau Internet n’ayant pas encore fait son entrée dans notre pays, la seule consolation des jeunes était ces structures auxquelles ils peuvent adhérer gratuitement. Des clubs de différentes activités sont abrités par ces maisons des jeunes qui sont dotées d’équipements modestes mais qui font le bonheur de plusieurs personnes.
La majorité des adhérents étaient des élèves ou des lycéens mais on compte aussi des jeunes qui ont commencé déjà à travailler. Chaque structure est gérée par un directeur et des animateurs qui sont appelés à encadrer les jeunes et à organiser les activités qui y sont menées.
Changement d’activités
Avec l’entrée de l’Internet dans nos contrées et le bouleversement politique qui a eu lieu en Tunisie, les choses ont bien changé. En effet, les maisons des jeunes ont commencé, progressivement mais sûrement, à se vider. Les activités proposées n’intéressaient plus les jeunes qui sont connectés à Internet. C’est désormais dans les Smartphones qu’ils trouvent leur bonheur grâce aux réseaux sociaux et notamment Facebook, où ils peuvent trouver de nouveaux amis habitant à l’autre bout du monde. C’est dans cet espace aussi qu’ils peuvent échanger des photos, des vidéos et discuter.
Prenant en compte cette nouveauté, les pouvoirs publics ont décidé de rénover les maisons des jeunes en intégrant l’Internet pour attirer élèves et lycéens. Mais cette expérience, même si elle a pu améliorer un tant soit peu le retour des jeunes à ces structures, n’a pas pour autant enregistré un changement radical. Ces structures demeurent boudées par les jeunes et moins jeunes qui préférent passer leur temps dans un café, un espace public plutôt que dans une salle fermée sous le regard d’un animateur. Les jeunes sont férus aussi de sport et notamment de football tunisien et étranger. Les grandes compétitions sportives sont suivies par les jeunes dans les cafés au lieu de se rendre aux maisons des jeunes qui disposent aussi d’un téléviseur parabolique.
L’image de ces structures publiques n’est pas reluisante auprès de certains jeunes. Elles ont toujours été liées au parti au pouvoir. Or, les jeunes veulent mener leurs activités en toute indépendance, loin des partis et de la politique. En outre, malgré l’introduction de l’Internet, ces structures sont toujours désertées par les jeunes qui choisissent toujours le café comme lieu de rencontre, de travail et de loisir. La Tunisie qui manque d’espaces de distraction n’offre pas aux jeunes des lieux où ils peuvent vraiment se défouler à leur guise et mener les activités qui leur plaisent. Les jeunes aiment aussi aller dans les boîtes de nuit et autres lieux de loisirs pour se distraire pendant un certain temps.