Plusieurs potentialités dans le secteur de la culture des olives biologiques s’offrent, aujourd’hui, aux agriculteurs dans le gouvernorat de Tataouine, mais sans pour autant être valorisées.
Cette réticence vis-à-vis de la culture biologique est due au faible rendement de cette culture en raison de la nature traditionnelle des différentes étapes de production, l’absence d’une culture intensive et l’interdiction d’utilisation de produits chimiques. Mis à part la faible productivité de l’agriculture biologique et la réglementation stricte, plusieurs agriculteurs de la région méconnaissent le gain apporté par cette activité en matière d’autonomie économique et de valeur ajoutée au niveau de la vente du produit à l’échelle nationale et internationale.
Dans une déclaration à l’agence TAP, un responsable au sein du Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA) de Tataouine a indiqué que 287 hectares d’oliviers de la région sont certifiés biologiques au titre de l’année 2019.
Selon la même source, environ 300 hectares vont recevoir en 2020 la certification, ce qui va permettre d’atteindre une superficie globale de 587 hectares d’oliviers biologiques dont la majorité appartient à la variété locale « Zelmati ».
Compte tenu du coût élevé de la certification, le projet de développement agro-pastoral de Tataouine a financé la première certification d’oliveraie biologique de la région afin d’encourager les agriculteurs à adopter cette méthode, et ceci dans l’attente de simplifier les mesures administratives et de baisser le coût de la certification, a-t-il ajouté.
Convaincre les huileries et les spécialistes d’investir dans l’huile d’olive biologique au niveau du conditionnement et de la valorisation reste l’une des principales difficultés rencontrées par la direction de la production biologique de Tataouine. Selon le responsable, les investisseurs restent prudents quant à la pérennité d’un projet coûteux dans ce secteur.
À noter que, le gouvernorat de Tataouine compte un million et demi de pieds d’oliviers produisant en moyenne de 6 mille tonnes d’huile d’olive, suivant la méthode traditionnelle de trituration. Ce rendement devra s’améliorer dans les prochaines années avec l’entrée en production des jeunes plants.