La Ville de Tunis ainsi que les autres agglomérations croupissent sous le poids de ces affiches anarchiques qui ne sont pas conformes aux normes en vigueur. Un contrôle rigoureux est nécessaire pour épingler ces contrevenants.
L’affichage anarchique a investi toutes les artères du Grand- Tunis. En effet, partout dans les rues et avenues, des affiches de diverses entreprises sont collées de façon maladroite sur les murs, les panneaux d’indication des gares et même des poteaux électriques. Ces sociétés n’ont épargné aucun espace pour faire connaître leurs activités et informer les clients potentiels en les invitant à contacter un numéro de téléphone. Ces affiches proviennent souvent des écoles privées ou des centres de formation professionnelle. Mais on trouve aussi les pâtisseries, les réparateurs des équipements ménagers et autres.
Chaque société aussi petite soit-elle veut faire de la publicité grand public gratuitement en recourant tout simplement à ces affichages anarchiques qui se font généralement la nuit quand les piétons se font rares et que les agents de contrôle ne sont plus en activité. A ce moment, des jeunes munis d’affiches et de colle investissent les rues et les gares pour faire leur travail. Le lendemain matin, les citoyens découvrent ces affiches qui sont bien collées et ne peuvent pas être arrachées.
Une image laide de la ville
Cette situation dure déjà depuis une longue période. Ce laisser-aller a porté un coup dur à l’aspect de la ville. Même les signalisations routières n’ont pas été épargnées par les afficheurs qui semblent très motivés dans leur travail. Pourtant, il existe des placards publicitaires qui peuvent être loués par les sociétés intéressées. Évidemment, un tel service est rendu contre monnaie sonnante et trébuchante que les responsables de ces sociétés ne sont pas prêts à débourser. Il préférent continuer à agir de la sorte pour gagner de l’argent tout en collant leurs affiches dans les quatre coins de la ville.
Un contrôle plus serré devrait être effectué au niveau de ces afficheurs anarchiques pour les rappeler à l’ordre. S’ils persistent, ils peuvent être sanctionnés en payant une amende. Ce n’est que de cette façon que le nombre des affichages anarchiques peut diminuer, voire disparaître. Il est nécessaire de préserver le mobilier urbain et les murs de la ville en état de propreté et tout le monde doit contribuer à cette fin. Il n’est pas normal, en effet, de continuer à tolérer cet affichage qui couvre parfois des informations importantes pour les citoyens comme le nom des gares, les indications routières et les noms des rues.
Les affiches en question sont, généralement, conçues et réalisées dans de petites imprimeries à prix vraiment dérisoire. Les propriétaires de certaines sociétés commerciales ou éducatives privées ne veulent pas dépenser des sommes élevées pour faire connaître leur activité mais tiennent à ce que leurs sociétés soient bien connues quitte à enlaidir l’aspect de la ville !
