
Maintenant c’est devenu une vérité presque absolue : L’Espérance se comporte à l’extérieur beaucoup mieux qu’à la maison. Vita Club en sait quelque chose !
L’Espérance n’a pas fait dans la dentelle avant-hier à Kinshasa en imposant un franc diktat à son hôte congolais, Vita Club, qu’il a battu sur le score de deux buts à zéro. Ce fut en quelque sorte une punition infligée à Vita Club qui a eu l’audace de grignoter son unique point récolté jusque-là au classement de la poule «D» aux dépens de l’Espérance à Radès même (0-0) lors du match aller. Pour les spécialistes et surtout les supporters, cet affront se devait d’être lavé dans les murs du représentant congolais. Ce qui fut fait malgré la bonne volonté des joueurs de Vita Club de réaliser la victoire que leurs fans attendaient avec impatience dans cette phase.
Et comme prévu, la pression a pesé de tout son poids sur Vita Club qui, du coup, était contraint à prendre des risques en attaque avec tout ce que cela comporte comme concession d’espace profitable à l’Espérance. C’est cette même situation qui a dévoilé les limites de l’adversaire du Champion d’Afrique qui était à court d’arguments quand il s’agissait de faire le jeu pour gagner. Et d’un autre côté ce fut une occasion pour confirmer que l’Espérance sait voyager et se comporter en digne numéro un d’Afrique qui n’accepte pas que l’on touche à son prestige. Le match était donc ouvert car aucune équipe n’a cherché à fermer les issues conduisant à sa ligne arrière.
Ce qui a permis de déceler manifestement les moyens des deux protagonistes. Sur ce plan, l’Espérance était nettement supérieure puisqu’elle a dominé avec un pourcentage de possession de la balle avoisinant les soixante pour cent. Ce qui n’est pas anodin pour une équipe qui évolue loin de ses bases. Il faut signaler aussi que l’Espérance s’attachait à la victoire beaucoup plus que son hôte surtout à l’issue du score de parité réalisé la veille par son poursuivant immédiat, le Raja Casablanca ,face à la JSK en Algérie (0-0)
Malgré l’absence de Badri ! ?
Riche de son effectif bien étoffé, l’équipe de Bab Souika n’a nullement donné des signes d’amoindrissement avec l’absence pour blessures de Chammam, Kwamé, Derbali et Fedaâ ajoutée à la défaillance incompréhensible de dernière minute d’Anice Badri.
Ce dernier a été remplacé par l’Algérien Bilel Ben Saha qui a été l’auteur d’un grand match malgré son ratage de deux buts en fin de première mi-temps. Tout le monde doit lui «pardonner» ce petit gâchis qui est essentiellement dû à son manque de compétition.
Dans ce match, le milieu et l’attaque de l’Espérance ont fait du bon travail en assurant une parfaite cohésion et en fournissant un rendement généreux tant au niveau des assauts offensifs à répétition qu’à celui du soutien à la défense à chaque fois que l’adversaire se ruait en attaque.
D’ailleurs ,le premier but marqué par Coulibaly (21’) fut le couronnement de la parfaite entente entre tous les joueurs de l’Espérance. De son côté, Hamdou El-Houni, qui a botté le corner amenant le but de Coulibaly, a été égal à lui-même, semant, comme d’habitude, la zizanie dans la défense adverse.
Jets de projectiles
Les efforts de Hamdou El Houni n’ont pas manqué d’être payants puisque l’international libyen va marquer le deuxième but de la partie aux toutes dernières minutes du temps de récupération (90’+11’). Ce fut un but d’anthologie réussi sur un contre très rapide et d’un tir qui n’a laissé aucune chance au keeper camerounais de Vita Club, le vieux lion Florent Ebengué (39 ans).
Le seul bémol dans cette rencontre c’est qu’elle s’est terminée en queue de poisson à cause de jet de projectiles à la 85’. Ce qui obligea l’arbitre à arrêter le match pendant huit minutes. A quand la fin de ces scènes dans nos stades? On se le demande encore et toujours. L’important c’est que l’Espérance semble presqu’assurée de terminer la phase des poules en première place même s’il lui reste encore à croiser le fer avec la JSK en Algérie et le grand Raja à Radès.
A.B.