Le rythme des mouvements de protestation des chômeurs a enregistré une hausse, coïncidant avec la célébration du 9e anniversaire de la Révolution de l’emploi, de la liberté et de la dignité nationale.
Sur la Place du Parlement, les ouvriers des chantiers ont organisé des mouvements de protestation en vue de régulariser leur situation qui dure depuis des années, et ce, malgré les promesses émises par les gouvernements successifs. De leur côté, les enseignants suppléants ont organisé une série de mouvements à la Kasbah, au Bardo, devant les gouvernorats et les commissariats régionaux.
A cela s’ajoutent les sit-in des diplômés de l’Institut de l’éducation et de la formation, qui protestent contre la volonté du ministère d’imposer des recrutements selon la formule contractuelle. A Kairouan, à Gafsa, au Kef et à Majel Belabbès, des chômeurs organisent, depuis une année, un mouvement de protestation, sans suite favorable. Dans d’autres régions, les activistes de l’Union des diplômés au chômage sont déférés devant la justice pour des délits inventés de toutes pièces. C’est le cas, par exemple, du membre du bureau exécutif de l’Union, Wafa Mbarki, et des membres du bureau régional de Tozeur, qui se sont présentés plus d’une fois à la justice à cause de leurs mouvements pacifiques organisés depuis des années.
L’Union des diplômés au chômage qui suit de près ces mouvements de protestation souligne son soutien inconditionnel aux manifestations des ouvriers de chantiers et des enseignants suppléants ainsi que les ouvriers et les diplômés de l’Institut de l’éducation et de la formation. L’Union renouvelle également son soutien et son aval pour les mouvements des chômeurs, qui se comptent par dizaines de milliers et dont l’inactivité perdure depuis longtemps. Ladite Union appuie, de même, la demande relative à l’emploi d’un membre de chaque famille. Ces mouvements sont considérés comme légitimes et vont prendre de l’ampleur, vu le comportement des gouvernements successifs et leur démarche interminable. Aucune vision n’est disponible pour résoudre cette problématique ou diminuer son étendue.
L’Union appelle le gouvernement et notamment l’Assemblée des représentants du peuple à annuler le gel des recrutements dans la Fonction publique qui est considéré comme une décision abusive imposée par le Fonds monétaire international au gouvernement. L’Union estime que ces demandes légitimes peuvent trouver une issue. D’où la nécessité de faire preuve d’union de toutes les énergies et les forces dans le but d’atteindre l’objectif fixé.